Est-ce que consulter c'est dramatiser?

Publié le 04 février 2016 par Alice Join @Alice_sur_twitt

Consulter un psy, se faire aider à un moment de la vie, moment qui peut durer plus ou moins longtemps, ne me pose pas de soucis. Contrairement à beaucoup de jeunes à qui je soumets l'idée de rencontrer un psychologue, je n'associe pas la folie ou la maladie à la nécessité de consulter. La démarche n'a rien de stigmatisante ni permanente mais vient davantage répondre à un mal-être, un inconfort moral que l'on ne parvient pas à gérer, résoudre seul.

L'impression d'être démunie face aux colères/pétages de plomb des enfants pose question, l'incapacité aussi à (di)gérer certains événements, le "travail" permanent que l'on doit effectuer pour transformer des pensées qui tournent en boucle, des émotions négatives ou des peurs, angoisses que l'on ressasse.

Alors, consulter? ou pas? Qui?

Et pourquoi tenter de prendre du recul ne suffirait pas? Et les vertus de la parole et du dialogue, de l'amitié et des écoutes attentives et bienveillantes? Et s'il suffisait de mettre en pratique son esprit d'analyse ou même son lâcher-prise (le " c'est comme ça, et alors?") puisque rien ne dure, puisque finalement le temps transformera la perception de ce que l'on croit/estime/pense difficile à gérer et accepter?

Faut-il payer pour se sentir soulagé? Faut-il le regard et l'écoute d'un initié, d'un professionnel? A partir de quand faut-il consulter? Y-a-t-il une garantie de résultat? est-ce facile de se raconter à un inconnu avec lequel le courant peut spontanément passer - ou pas? Qu'attendre de lui? Trouver des clés en nous pour sortir d'une impasse psychologique? mais après tout, peut-on rester coincé des années dans cette voie sans issue que l'on sait, malgré tout, temporaire?

Et si le simple fait de prendre conscience du point de douleur et des conséquences qu'il engendre, suffisait à le dépasser?

C'est tabou? Vous avez déjà consulté, vous?