Europe : la maestria de la diplomatie du Royaume Uni

Par Sergeuleski

   Brexit : journée décisive de négociations entre M. Cameron et les Européens

   Donald Tusk, président du Conseil européen avec M. Cameron premier ministre britannique à propos de Brexit ; contraction de British et de exit, à savoir : le chantage à la "sortie du Royaume Uni" de l'Union européenne.

   Les négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni à propos d'un référendum qui posera la question de la sortie du Royaume-Uni de l'UE semblent aborder une étape décisive vers un projet d’accord. Une telle issue permettrait au premier ministre britannique David Cameron d’organiser ce référendum, le 23 juin prochain, en se prévalant des réformes obtenues.

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   Non contente d'avoir tué l'Europe que la France avait rêvé telle une "puissance politique"capable de proposer au monde une relation autre que celle imposée par une hégémonie étasunienne qui écrase tout sur son passage, toutes les cultures et toutes les ambitions d'auto-détermination et d'auto-conservation...

Non contente donc d'avoir neutralisé l'Europe avec un élargissement sous Tony Blair, agent américain confirmé, qui a signé l'arrêt de mort de cette Europe alternative qui se voulait ou se serait voulue comparable à une sorte de "projet alternatif d'être au monde" dans sa relation avec les autres Continents...

Après y avoir inoculé le virus de l'impuissance, voilà que le Royaume Uni souhaite continuer de prendre ses distances avec l'UE qui implique pourtant le partage des avantages aussi bien que des inconvénients ; tranquillement, ce Royaume poursuit la renégociation de son appartenance à l'UE afin de ne goûter que les avantages et aucun des inconvénients de cette intégration.

Aussi, saluons ici l'efficacité de l'action du Royaume Uni depuis son adhésion en 1973 !

Avec ces négociations et ce "chantage à la sortie de l'UE", Cameron s'inscrit dans la continuité et parachève une oeuvre conduite pour le compte des USA dont le Royaume Uni n'a jamais cessé de servir les intérêts, dans une relation de vassal  à suzerain car le rapport de force c'est bel et bien inversé au cours du XXe siècle : la maison mère du Royaume Uni, ce sont les USA en ce qui concerne sa sécurité et son soutien au maintien de l'hégémonie culturelle, économique et militaire des Etats-Unis.

   Et quand on pense que jamais il ne nous sera donné, à nous Français, de compter sur une classe politique capable de défendre avec une détermination et une efficacité comparables, nos intérêts à la fois économiques et géo-stratégiques, et ce au bénéfice, il est vrai, d'un tout autre projet - nommément :  l'émancipation de l'Europe -, c'est encore une fois le rejet de cette Europe passoire des intérêts étasuniens qui s'impose à nous.

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Pour prolonger, cliquez : Penser la construction européenne avec François Asselineau