Elle revendique 10 millions de membres, principalement dans les grandes métropoles.
L'UFC-Que Choisir s'est inquiétée mardi de l'utilisation des données personnelles par Happn. Elle s'appuie sur une analyse technique réalisée par ses homologues norvégiens du Forbrukerradet, qui «souligne de possibles transferts de données réalisées par la société Happn vers des entreprises tierces, d'origine américaine», selon un communiqué. Or, depuis l'annulation du «Safe Harbor», accord qui encadrait les échanges de données personnelles entre les Etats-Unis et l'Union européenne, le transfert de données personnelles n'est plus autorisé, sauf dans le cadre d'un encadrement spécifique par les Cnil européennes et limité au 31 janvier 2015, rappelle l'UFC.
La loi française Informatique et Libertés donne aux utilisateurs la possibilité de supprimer toutes les données d'utilisation, y compris des cookies posés dans un smartphone par une application et qui peuvent concerner la géolocalisation.
Mais l'étude menée par l'organisme de défense des consommateurs norvégiens en décembre 2015 «démontrerait que même après la suppression de l'application subsisterait un cookie communiquant avec les serveurs de la société Happn», souligne l'UFC qui se demande quelles données continuent à être transmises et si l'utilisateur continue à être tracé.
Des données clés des utilisateurs sont fréquemment partagées avec la société de traçage Upsight, et des informations issues des comptes Facebook comme, le nom, l'âge, l'employeur ou le sexe sont aussi partagées quand on utilise l'application, déplore le Forbrukerradet.