Magazine Culture

Clare Mackintosh : Te laisser partir

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Te laisser partir de Clare Mackintosh  4/5 (01/02/2016)

Te laisser partir (453 pages) sort le 3 février 2016 aux Editions Marabout (traduction : Mathieu Bathol).

3.jpg

L’histoire (éditeur) :

Une mère accablée par la mort de son enfant. Un capitaine de police déterminé à lui faire justice, jonglant entre tensions familiales et obligations professionnelles.

Une femme fuyant son passé, résolue à construire une nouvelle vie.

Mon avis :

Te laisser partir est  typiquement le genre  de thriller que TOUT le monde peur lire.

Pas de sang, pas de tension à couper le souffle ou trop oppressante, et pourtant un très bon roman qui tient en haleine et réserve de bonnes surprises…. Parce que si le début semble un peu planplan, la seconde partie m’a estomaquée !

Clare Mackintosh ne révolutionne pas le thriller psychologique mais, par quelque menus détails, elle donne un nouveau souffle à l’histoire et scotche le lecteur jusqu’aux dernières pages.

Te laisser partir…délicat d’en parler alors je vais vous raconter comment j’ai perçu le début. Josh, un petit gars de 5 ans, est reversé par un automobiliste qui prend la fuite. La mère, après quelques semaines, rassemble des affaires et un ou deux souvenirs et se sauve littéralement vers  la côté, où elle tient à trouver refuge, s’éloigner de l’agitation médiatique et fuir  ce terrible passé (et semble t-il d’autres choses…)  Incapable de se lier, elle refait sa vie au fil des mois (rudimentaire et néanmoins sereine dans la mesure du possible) tandis que l’enquête et la recherche du chauffard piétine. Mais le capitaine de la brigade criminelle de Bristol et son équipe ne lâchent rien et, après plus d’un an d’investigation, ils finissent par recroiser le chemin de Jenna….

Et vous voici à la page 201, vous êtes sur la point d’entrer dans la seconde partie et vous retrouver confrontés à un nouveau narrateur : Ian Petersen. Le récit prend alors un virage à 360 degrés et la lecture devient diaboliquement additive.

Attention, ne vous méprenez pas, rien de spectaculaire, pas de lapins qui sortent d’un chapeau, ni de coups de théâtre extraordinaires. C’est juste que Clare Mackintosh  nous donne l’occasion de pénétrer dans la vie des narrateurs et de comprendre simplement les faits de manière palpitante et vraiment haletante. L’enchaînement des narrations (Jena et Ian à la première personne et le flic Ray, à la troisième) donne une bonne cadence et le style de l’auteure n’a vraiment rien de déplaisant, au contraire.

 « Déjà plus de 500 000 lecteurs conquis » est inscrit sur la couv et je comprends pourquoi. Les sujets (la mort d’un petit bonhomme de 5 ans, une femme meurtrie qui tente de se reconstruire, un capitaine de police tiraillé entre son job et sa famille qu’il a un peu délaissée) sont peut-être des thèmes vus et revus, mais ils marchent toujours très bien et le scénario fonctionne ici tout aussi bien jusqu’au bout grâce à un revirement parfaitement orchestré.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Stephanie Tranchant 5196 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines