Appelez-moi Lorca Horowitz d’Anne Plantagenet 3/5 (29-01-2016)
Appelez-moi Lorca Horowitz (216 pages) est paru le 4 janvier 2016 dans la collection La Bleue des Editions Stock.
L’histoire (éditeur) :
"Je voulais comprendre comment Lorca Horowitz avait mis en place son plan d'anéantissement sans éveiller le moindre soupçon, et avait osé monter une à une, sans jamais reculer ni même hésiter, les marches qui la menaient droit à son crime. Je voulais comprendre pourquoi elle l'avait fait. Mais surtout en quoi cela me concernait, me touchait. Qu'avais-je à voir là-dedans ?"
Mon avis :
Très intriguée par l’histoire de cette Lorca Horowitz, je me suis jetée sur ce nouveau roman d’Anne Plantagenet. Malheureusement, mon enthousiasme a plutôt été en demi-teinte, parce que si la narration à trait à cette Lorca m’a plu, celle concernant la narratrice beaucoup moins.
Appelez-moi Lorca Horowitz se compose de deux narrations. Les chapitres alternent entre cette Lorca, une jeune dactylo de 32 ans embauchée dans un cabinet d’architectes à Carmona (en Andalousie) par le couple Perales dont elle va peu à peu voler l’argent et l’existence, et l’histoire de la narratrice qui découvre ce fait divers dans la presse française et qui devient obsédée par cette étrange figure et par le besoin de comprendre le crime, la poussant à écrire sur cette histoire.
Du coup, se construisent d’un coté une intrigue assez fascinante et déconcertante et de l’autre un récit qui traîne un peu en longueur et dont je n’arrivais pas vraiment à saisir la portée. Finalement à force de parallèles et d’interrogations sur l’écriture, les rapports aux hommes, les souvenirs et la belle description de l’Andalousie, une cohérence entre les deux figures a finit par s’installer amenant à une identification de cette narratrice au personnage déroutant de Lorca.
« Mais celle de l’auteur découvrant le sens de son livre, sa voix, en renonçant à celle de son personnage me hantait. Elle était accompagnée de l’intuition qu’il y avait dans le mystère de Lorca Horowitz quelque chose de signifiant pour moi, une place que je devais prendre, et qu’il pourrait s’opérer entre l’étrange secrétaire et la femme que j’étais ce type de glissement. » Page 49
C’est intéressant, mais le manque de fluidité dans la lecture a quelque peu entacher mon ressenti. L’écriture est agréable et belle mais ça traîne péniblement et les allers-retours ont eu tendance à gêner mon implication dans l’un et l’autre des tableaux.
Choix délibéré ? Peut être au final, car tandis que d’un coté l’authenticité commence, de l’autre le mensonge se dresse…