Présentation de l’éditeur
Lyon, hiver 1951. Le corps d’une femme, la vingtaine, est retrouvée la gorge tranchée dans le hangar d’une usine. Identité inconnue, pas de mobile apparent. Le commissaire Jean Delmas est chargé de l’enquête. Rapidement, il découvre l’identité de la victime : c’est Martha Lidac, la seule de sa famille à être revenue des camps de la mort. La seule héritière d’une riche lignée d’industriels dont tous les biens ont été spoliés. Qui est l’étrange famille où Martha a trouvé refuge à son retour de captivité, et qui semble dissimuler bien des secrets ? Pourquoi cet homme entrevu un jour a-t-il suscité une vraie terreur chez la jeune femme ? Les événements replongent Delmas dans la terrible période de l’Occupation. Profiteurs, délateurs et victimes : six ans après la guerre, presque tout le monde veut oublier cette sombre histoire française. Presque…
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Mon avis
Dans ce roman policier, Jean-Marc Durand nous plonge dans une enquête au début des années cinquante suite à la découverte d’un corps de femme. Les faisceaux d’indices vont mener l’inspecteur Delmas ainsi que son équipe sur les traces d’un passé que la France aimerait bien oublier. La victime est de confession juive et rescapée des camps de concentration. Sa famille a été dénoncée et spoliée de ses biens. Son meurtre semble en découler.
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L’auteur nous retrace une enquête complexe et très intéressante dans laquelle les heures noires de l’histoire française remontent à la surface : la délation et la spoliation des juifs par leurs proches, voisins mais aussi la participation de la police dans l’aide à l’Allemagne pour un monde « plus pur ». On y (re)découvre les manipulations faites au moment de s’approprier les biens des juifs mais aussi une fois que la guerre est terminée afin de garder les œuvres, usines, meubles (etc…) volés.
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L’inspecteur Delmas se retrouve au cœur d’une machination assez bien huilée mais qui a été enraillée suite à la réapparition de Martha. Les meurtres vont s’accumuler et la police va devoir remonter dans le passé de chacun des protagonistes et essayer d’éviter de se faire baillonner par certains de ses membres dont le passé est trouble.
Le rythme de ce roman est posé, sans lourdeur. L’écriture est simple et parvient à nous plonger dans les années cinquante et son ambiance de fin de guerre pendant lesquelles les hommes recommencent à se faire confiance même si rien n’est oublié.
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Une belle découverte….
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Je remercie les éditions Terra Nova ainsi que LP Conseils pour l’envoi du roman de Jean-Marc Durand, Les anges barbares.
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