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Keith haring

Publié le 02 février 2016 par Aelezig

keith haring

Keith Allen Haring, né le 4 mai 1958 à Reading, en Pennsylvanie et mort le 16 février 1990(à 31 ans) à New York était un peintre, dessinateur et sculpteur américain

Il est l'aîné de trois sœurs. Il passe son enfance à Kutztown. Il est élevé dans une famille où règne la discipline et un certain esprit conservateur.

À 18 ans, il suit des cours de dessin publicitaire à la Ivy School of Professional Art de Pittsburgh mais il se rend compte que ça ne lui convient pas. Il se sent enfermé dans cette ville et décide de partir à New York afin de faire de nouvelles rencontres. À son arrivée il s'inscrit à la School Visual of Arts. Il s'essaie à des disciplines telles que le collage, la peinture, les installations, la vidéo, etc., mais son mode d'expression privilégié demeure le dessin. 

À New York, et plus particulièrement dans l'East Village, il découvre la foisonnante culture alternative des années 1980 qui, hors des galeries et des musées, développe son expression sur de nouveaux territoires : rues, métros, entrepôts, etc. Il rencontre des artistes de la vie underground new-yorkaise tels Kenny Scharf, Madonna, Jean-Michel Basquiat, avec qui il devient ami, et organise ou participe à des expositions et des performances au Club 57 et au Mudd Club qui deviennent les lieux fétiches de l'élite avant-gardiste. C'est au Club 57 que le Radiant Baby, un des pictogrammes les plus connus de l'artiste, est créé. Les rayons autour du bébé représentent son énergie, ce pictogramme symbolise ainsi la vie, la joie et l'espoir pour le futur.

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En plus d'être impressionné par l'innovation et l'énergie de ses contemporains, Haring est aussi influencé par le travail de Jean Dubuffet, Pierre Alechinsky, Brion Gysin et le manifeste de Robert Henri, The Art Spirit.

Inspiré par le graffiti, tenant du Bad Painting, et soucieux de toucher un large public, Haring commence à dessiner à la craie blanche sur des panneaux publicitaires noirs du métro de New York. Il grave également des dalles de grès des trottoirs dans l'East Village (elles sont toujours visibles). Un photographe, Tseng Kwong Chi, le photographie en permanence, même quand la police l'arrête. Il exécute ainsi plusieurs milliers de dessins, aux lignes énergiques et rythmées.

Ses peintures font partie du mouvement général de l'art contemporain, et pas seulement de la stricte figuration libre. La « griffe Haring », c'est la répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir avec des couleurs vives, éclairantes, sur différents supports. C'est un récit permanent où l'on retrouve des bébés à quatre pattes, des dauphins, des postes de télévision, des chiens qui jappent, des serpents, des anges, des danseurs, des silhouettes androgynes, des soucoupes volantes, des pyramides ou des réveils en marche, mais aussi la sexualité et la pulsion de mort. Il s'est en partie inspiré des dessins du désert de Nazca. Un art proche mais sans concession, facile d’accès mais profond, simple pour les enfants et trop compliqué pour les adultes !

Sa première exposition personnelle a lieu en 1982 à la galerie Tony Shafrazi de New York et rencontre un immense succès, la même année, il figure en juin à la Documenta 7 de Cassel et, durant l'exposition Statements New York 82 - Leading contemporary artists from France à New York, il noue des relations avec les artistes de la Figuration libre, avec lesquels il interviendra lors de ses nombreux voyages ultérieurs à Paris, dont Rémi Blanchard puis François Boisrond. En 1983, il participe à la biennale du Whitney Museum et à la Biennale de Sao Paulo.

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En juin 1984, il est présenté à l'exposition Tendances à New York au musée du Luxembourg et à la Biennale de Venise, puis en décembre s'ouvre à l'ARC du Musée d'art moderne de la ville de Paris la grande exposition Figuration libre, 5/5, France/USA où, avec Robert Combas et Hervé di Rosa, il couvre les murs du musée de fresques. En 1985, il est invité à participer à la Biennale de Paris, puis bénéficie en décembre de sa première exposition personnelle dans un musée, au CAPC de Bordeaux. Sa notoriété internationale ne cesse de croître et il participe à de nombreuses expositions internationales. Il exécute aussi de nombreuses fresques murales, en 1984 à Sydney, Melbourne, Rio de Janeiron, Minneapolis et New York, en 1986 sur le mur de Berlin et en 1989 à Pise. Il reçoit aussi des commandes prestigieuses comme, en 1987, la sculpture monumentale Red Dog for Landois à Münster et la fresque de l'hôpital Necker de Paris. En 1988, il a l'honneur d’être choisi pour créer l'étiquette du millésime 1988 du château mouton Rothschild.

Dans son désir de rencontrer un large public et de rendre son art accessible au plus grand nombre, il ouvre, en 1986, dans le quartier de SoHo, son Pop Shop au 292 Lafayette Street, où il vend ses produits dérivés (vêtements, posters, etc.) illustrés par lui-même, comme autant d'œuvres « au détail ». Cette démarche très controversée dans les milieux artistiques est néanmoins fortement appuyée par ses amis et par son mentor Andy Warhol. Son travail l'amène à collaborer avec des artistes tels que Madonna, Grace Jones, Timothy Leary ou encore William S. Burroughs.

En 1988, Keith Haring apprend qu'il est infecté par le virus du sida. Il s'engage dès lors fortement dans la lutte contre cette maladie, mettant son art et sa notoriété au service de cette cause et de sa visibilité. Il crée à cet effet la Keith Haring Foundation, en 1989, qui est chargée de venir en aide aux enfants et de soutenir les organisations qui luttent contre le sida.

Cette même année Jean-Michel Basquiat, l'autre peintre emblématique de la figuration libre, meurt d'une overdose à New York. Haring affecté par ce décès lui consacrera en homage un tableau intitulé A Pile of Crowns, for Jean-Michel Basquiat.

En février 1990, à l'âge de 31 ans, il meurt de complications dues à sa maladie.

Conformément à ses vœux, la donation posthume de l'un des 9 exemplaires de sa dernière œuvre, La Vie du Christ, un triptyque doré à l'or blanc reflétant ses dernières préoccupations spirituelles sera effectuée par sa fondation en juin 1994 au profit de la cathédrale Saint-Jean le Divin de New York, lieu de son service funéraire, et un second par la Spirit Foundation de Yoko Ono pour une église de Paris. Jean-Jacques Aillagon le fera déposer à l'église Saint-Eustache, alors paroisse d'accueil des malades du sida à Paris, ville particulièrement appréciée de l'artiste et où Yoko Ono répandra une partie de ses cendres. Un troisième retable est installé en décembre 1995 à la Grace Cathedral de San  Francisco avec la participation de Yoko Ono, dans la chapelle interconfessionnelle du sida créée pour l'occasion.

D'après Wikipédia

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