Voilà un film dont le titre est à l’image du scénario : exotique, coloré, improbable et décalé. Bref, à mille lieues du énième film d’action américain. La bouffée d’oxygène. Il s’agit de la quête initiatico-spirituelle de trois frères que tout sépare, partis à bord d’un train local, à la recherche de leur mère qui n’a pas jugé utile de se déplacer à l’enterrement de feu leur père. Pour ajouter une touche au paysage, notons que celle-ci s’est convertie à la religion catholico-hindouïste au fin fond de l’Himalaya, ce qui explique la fameuse quête, le pays, et tiens ! Coïncidence, le titre du film.
La fin n’a rien de renversant. Ce qui m’oblige à raconter un peu du milieu du film, là, comme ça, sans scrupules, au risque de manquer à la charte « fin du film » imposée instaurée par le taulier. M’enfin, pour ne pas trop déroger à la règle, sache tout de même, lecteur avide de fin de suspens, qu’à la fin les trois frères sentent leur sens fraternel se réveiller, qu’ils retrouvent maman, laquelle re-disparaît illico mais bon c’est pas ça qui est important. C’est surtout qu’à eux trois , ils ont enfin coupé le cordon avec maman.
Au milieu, sinon, c’est plein de couleurs, d’épices, de musique et tu apprends un tas de trucs utiles pour si jamais tu veux voyager en Inde en classe éco : comment se débarrasser d’un serpent avec une pelle à tarte, comment palier au manque d’alcool avec du sirop contre la toux local, comment invoquer les esprits avec trois plumes de paons ou encore comment emballer une hôtesse en demandant des snackers salés… Bref, tu vois le kitt du parfait Mc Gyver indien.
Néanmoins, avant de t’embarquer et de souffrir de claustrophobie dans le minuscule compartiment du train, file vite sur Allociné pour savoir où tu mets les pieds, après si tu as le mal des transports, il ne faudra pas venir te plaindre. Bon, je te laisse, c’est l’heure du thé.
Choisis ton arme et flingue la fin du film