Quelques
mots vite tracés, vite écrits, vous les oublierez aussi vite. Tout en assumant nos actions en cours, immergé dans le passé, je travaille à dessiner les contours des années à venir. Travail
fascinant que celui de regarder le chemin parcouru et d’imaginer le chemin à parcourir encore. Jour après jour nous reconstruisons avec brutalité notre art brutal. Art à l’état brut, qui
sommes-nous aujourd’hui ? Entourés par la violence et l’isolement, cernés par l’égoïsme, nous ne pouvons que nous interroger. Demain sera-t-il meilleur ? Nos rêves deviendront-ils réalités ou
finiront-ils comme de nombreux autres avant lui dans la poubelle des utopies délaissées ? Ma crise de la quarantaine passée, je ne crois pas que nous n’y arriverons pas, je crois au contraire, que
si nous savons à qui nous nous adressons, que si nous continuons de construire, nous obstinant dans une proximité chaque fois renouvelée avec le public nous trouverons les moyens de continuer de
bâtir nos rêves. On voudrait nous faire croire, que l’art n’a de sens que s’il touche le plus grand nombre en oubliant que ce qui importe c’est la relation intime que chacun entretient avec l’art ;
que c’est dans cette relation intime que l’art élève. Mais l’élévation est oubliée au profit de la consommation sur le pouce ; vite fait bien fait, j’t’embrouille et tu n’y vois plus rien… Une fois
cela dit, que fait-on ? A s’arrêter pour constater l’ampleur des dégâts nous pourrions ne pas repartir alors, profitant de la force que notre passé nous donne nous continuons la course, évitant
tant bien que mal les obstacles, écrasant les feuilles, et nous saisissant ici et là d’outils de l’époque nous les détournons brutalement de leur vocation première. Si nous arrivons à utiliser les
outils du marché, sans remettre en question le cœur de notre démarche et le sens de notre geste artistique, alors, nous serons plus forts que le marché. Brutalité, brutalités humaines qui jamais ne
faiblissent. Combats de dupes, nous ne sommes rien alors que nous sommes tout. Il me suffit d’un regard pour me rappeler la valeur de mon geste ; mon geste dépasse la valeur monétaire, l’économie
de l’art n’et pas un jeu d’argent, pas seulement. L’argent est un des outils de sa réalisation et pas sa finalité. …j’y reviendrais plus tard mais pour l’heure, hop, je cesse ici les constructions
éphémères…
PS : Fin d'année scolaire rime avec fin d'année d'actions culturelles. Elles reprendront pour certaines à la rentrée... les ateliers se finissent souvent avec une rencontre avec les familles,
le public, soit autour de la diffusion d'un extrait de travail, soit autour de la diffusion d'un film...
Le mardi 24 juin c'est à Wingles à partir de 18H diffusion du film "Le grand show d'Ella Riendansatête"
Le mercredi 25 juin c'est à Maulde à partir de 17H15 avec la présentation des travaux des ateliers de Maulde et d'Avesnes-le-Sec
Le 27 juin cela sera à l'Ecole Marmottan de Bruay La Bussière
Le 1 Juillet cela sera au Collège Chatelet de Douai...