Barbie va se vendre en plusieurs modèles, grosseurs et couleurs. Tant mieux.
Selon The Lancet, revue médicale des plus prestigieuses, il faudrait obliger les mères à allaiter. Eh ben...
Voilà deux "grosses" nouvelles dans le vaste monde de la femme et de la maternité qui ont de quoi faire réagir. Deux beaux sujets de chroniques. De la matière à débats polarisés avec crêpage de chignon assuré.
Fut un temps où j'aurais sauté dans l'arène en premier. Je dois ramollir en vieillissant (bon, ça oui, c'est confirmé!) mais je ressens désormais une lassitude devant ce genre de sujets. Tout que ce ça vient chercher en moi c'est un gros "Ouain, pis?".
Ça ne vient ébranler aucune de mes croyances. Ça ne change absolument rien dans ma perception du monde. Ça n'a aucun impact sur ma vie (je me suis toujours pas mal foutue de Barbie et mes filles aussi). Ça ne vient pas détruire ni augmenter mon estime personnelle. Je n'apprends rien de nouveau. Ça ne change même pas d'un iota l'avis que j'ai sur l'allaitement, rien.
Facque: ouain, pis? Pas besoin de sortir les arguments, de se faire insulter dans les centaines de commentaires comme dans le temps (vous irez lire nos billets du temps sur l'allaitement!), de s'énerver avec ça, de partir une pétition ou d'organiser une marche.
Ce n'est pas tant le sujet lui-même que sa "matière évidente à débat". J'ai aussi une lassitude profonde des montées de lait qui surgissent à gauche et à droite. Tout le monde veut s'exprimer (c'est bien), mais tout le monde est tout le temps fâché-sur-le-gros-nerf (c'est moins bien). Et tout le monde ne le fait pas avec un égal talent, alors le bon grain se perd dans l'insignifiance. Et quand un commentaire vraiment pertinent surgit, trop tard, je m'étais déjà assoupie d'ennui à lire tous les autres avant lui.
Tout n'est pas matière à débat, argumentation et opinion. Toutes les nouvelles ne méritent pas qu'on gâche notre bonne humeur pour elles. L'avis de tous et chacun n'a, au final, que très peu d'importance. Un gros "ouain, pis" collectif, eh que ça ferait du bien des fois!