Magazine Culture

Les premiers jours

Par Tsilia
Et voilà, nous vivons en France...
On me demande parfois si notre retour est définitif. Je n'aime pas ce mot. Il coupe net l'imagination, les possibilités, l'impulsions d'un moment !
Définitif, non. Car on ne sait jamais. Et j'aime garder l'idée qu'un jour, si nous avons envie, nous repartirons. J'aime me dire que rien n'est posé, rien n'est stable. C'est stressant, et motivant en même temps.
Avant l'expatriation, j'aimais la stabilité, le projet sur le long terme, le plan net, tout tracé. Maintenant j'aime l'imprévu, les zig-zag. J'aime me dire qu'il faut profiter de chaque moment, de chaque endroit, comme si demain il fallait prendre l'avion, faire 10.000km et ne plus jamais revenir.
Plus jamais revenir... Djibouti me manque. J'y pense souvent. Je pense à mes amies de là-bas, à l'association, à notre vie que nous y avions laissé. A Hawa. Parfois, je me sens coupable d'aimer notre nouvelle maison, notre nouveau lieu de vie. Parfois, je crois que ce n'est qu'un rêve, qu'une passade. Qu'il faut refaire les valises pour repartir à Djibouti.
Parfois, je suis perdue, je ne sais plus où je vis.
Alors je déballe les cartons, je monte les meubles, j'explique à ma Doudou ce que nous faisons, où nous vivons, un peu comme pour moi-même.
Nous ne sommes plus expatriés, nous ne vivons plus en Afrique.
Nous vivons en France. Pour le moment.
Les premiers jours

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tsilia 813 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines