Plus long chemin de soi à soi dont parle un anthropologue ? L'analyse critique de la société ne permet pas d'atteindre une vérité absolue. Elle débouche sur des choix. Il n'y a pas une bonne réponse à ces choix. La réponse dépend de soi. Le choix force à se définir. Et là surgit un paradoxe. Alors que choix égale perte d'options, c'est le contraire qui se produit. Ce choix fait, le monde et l'avenir changent de tête. On entre dans un nouvel univers plein d'incertitudes et de possibilités. C'est un peu comme si l'on hésitait entre deux portes. Certes en entrant dans une pièce on renonce à l'autre, mais, on sort du couloir. Actuellement, nous sommes dans un couloir gris et terne, alors que nous pourrions entrer dans une pièce pleine de joie et de vie.
Est-ce à ce processus que Sartre pensait lorsqu'il disait que l'on "devient homme" ? Ce qui fait l'homme, c'est le jugement, le thème de l’œuvre d'Hannah Arendt ? Je juge donc je suis ? Et la manipulation ne veut pas nous couper l'accès à la Vérité, comme le croyaient les Lumières, mais nous empêcher d'être ?