LONDRES - La baisse des prix du pétrole a accéléré les efforts de l'Algérie dans la diversification de son économie et dans son ouverture à plus d'investissements privés et étrangers, a souligné Oxford Business Group (OBG) dans son dernier rapport-pays annuel.
La chute des cours du brut "a eu un impact économique considérable,
en particulier sur la balance commerciale et les finances publiques du pays", relève le rapport qui note que l'Algérie est le 19ème plus grand producteur de pétrole brut à l'échelle mondiale, le troisième en Afrique et le premier producteur de gaz dans le continent africain.
Pour OBG, le gouvernement algérien a engagé des plans "ambitieux" pour stimuler la production du pétrole et du gaz naturel.
Dans ce sens, il précise que "bon nombre de gisements de gaz et de blocs pétroliers en Algérie arrivent à maturité et nécessitent une technologie de récupération assistée", mais affirme que "près des deux tiers du pays restent soit inexplorés ou peu explorés, ce qui rend indispensable une technologie de pointe pour l'Algérie".
Abordant l'environnement des affaires en Algérie, le rapport relève les "lenteurs bureaucratiques" mais souligne que le coût de production en Algérie est "l'un des plus bas au monde" tout en estimant que les retards dans la réalisation des projets entraînent des coûts supplémentaires.
Ce bureau d'études britannique souligne, par ailleurs, que l'Algérie a accéléré le rythme des réformes économiques qui ont été mises en oeuvre au cours des deux dernières années afin d'encourager le développement de nouveaux créneaux industriels, avec un objectif d'atteindre 7% de croissance hors hydrocarbures en 2019.
L'Algérie, ajoute-t-il, "a suscité un vif intérêt des investisseurs étrangers au cours des dernières années en tant que marché attractif".
Les nouvelles mesures pour autonomiser le secteur bancaire dans l'objectif de financer le développement économique ont été mises en exergue dans ce rapport, de même que les mesures "importantes" prises en 2015 pour "intégrer l'économie informelle dans le système financier formel".
Il est aussi relevé que le système fiscal algérien reste orienté vers des incitations à même de stimuler l'activité manufacturière.
Par ailleurs, dans une interview accordée à OBG par le responsable du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord au ministère britannique des Affaires étrangères, Tobias Ellwood, ce dernier a affirmé que la sensibilisation des hommes d'affaires pour la destination Algérie est le "principal défi" pour augmenter les investissements britanniques.
M. Ellwood a regretté que l'Algérie, en tant que destination d'investissement, "ne soit pas assez connue et pas assez sollicitée" par les hommes d'affaires britanniques.
Le défi, selon lui, est d'intéresser les investisseurs et exportateurs britanniques et de les informer sur les possibilités offertes par l'Algérie dans divers secteurs, notamment les infrastructures, l'agriculture, la santé et le tourisme.
Quant à l'approche privilégiée pour le transfert des compétences et des technologies, M. Ellwood estime que l'Algérie dispose d'une "vaste main-d'oeuvre prête à être exploitée, à apprendre et à être formée", ajoutant que des entreprises britanniques déjà établies en Algérie "accomplissent déjà cette tâche" en citant en exemple l'entreprise pharmaceutique GlaxoSmithKline.
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