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Exit. On est en effet en droit de penser que le retour en politique de l’ancienne garde des Sceaux n’est pas pour demain. La gauche n’existe plus ou celle qui se maintient est loin d’avoir une vraie influence sur notre société. Les gauches se mangent entre elles sous le regard fatigué de ceux qui aimeraient bien qu’elles agissent dans leur intérêt. Christiane Taubira a voulu laisser son empreinte en tentant d’ouvrir la société sur de nouveaux horizons. Certains lui ont reproché de vouloir arracher les racines de notre civilisation fondée sur la famille. Seul l’avenir nous dira si elle avait raison ou tort. La seule chose de certain c’est que chaque étape passée qui ont permis de faire avancer notre société a été douloureuse en avantageant certains et en créant des laissés pour compte. C’est ainsi dans chaque cas de mutation.
L’arrivée de son remplaçant laisse déjà percer de nombreux doutes. Il semble désormais qu’autour du président de la République et du Premier ministre subsiste seule, une garde rapprochée. Adieu divergences et sons discordants, adieu diversité d’opinions. On a reproché à Taubira sa volonté d’aller de l’avant on reproche déjà à Jean-Jacques Urvoas de vouloir limiter certaines libertés en commençant par celles du numérique.
Honte. En parlant de justice, le dossier de Jacqueline Sauvage est sur le bureau présidentiel. François Hollande hésite, tergiverse; ne veut pas donner l’impression d’utiliser de façon régalienne son pouvoir d’accorder une grâce. C’est assez risible à dire vrai. Celui qui vit comme un roi dans son palais et qui régulièrement alimente la presse de son comportement tout sauf ordinaire, aurait des scrupules à gracier une femme victime de son mari violent et violeur qui aurait dans un moment que l’on peut imaginer d’un courage inouï tuer celui qui semble avait été la raison majeure du suicide de son fils. On peut penser que c’est cet élément qui a déclenché le geste meurtrier. Jacqueline Sauvage est certes coupable. Mais la société qui permet un tel comportement marital et familial ne l’est pas moins. Comment a-t-on pu passer à côté de tels actes pendant près d’un demi-siècle? Cela reste difficilement compréhensible. Tout autant que de la condamner à 10 ans de prison. La justice a peut-être fait son travail, mais elle l’a mal fait et surtout elle ne peut consciemment rester dans son rôle sans penser aux conséquences d’une telle condamnation dans une société où épouses et enfants ne sont pas toujours à l’abri des abus d’un patriarche.
Real politique. Enfin terminons avec la visite du président de la République iranien. Nous avons été aux premières loges au nouveau bal des hypocrites, prêts à vendre leurs âmes pour quelques argents gagnés sur le dos des droits de l’homme. Pragmatisme vs humanisme. La question reste plus que jamais d’actualité et ne trouvera sur cette terre jamais aucune réponse. Alors consolons-nous en admirant le spectacle de ceux qui n’hésitent pas à nous donner des leçons sur les comportements sociétaux de ceux qui n’iraient pas dans la bonne direction, entendez la direction imposée par les bons sentiments de la bienséance et qui font exactement le contraire de ce qu’ils disent. Mais eux pensent avoir l’excuse d’être obligés de le faire pour le bien du pays, pour l’emploi, pour le développement, pour le….