Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, je n'ai pas acheté ce livre à la superbe librairie du phare des Baleines. Il y en avait trop et j'ai été incapable de choisir. Soit j'en achetais vingt d'un coup, soit je ne prenais rien pour ne pas avoir à choisir. C'est ce que j'ai fait. Par la suite, dans une Maison de la Presse de La Rochelle, j'ai revu le roman de Jean Renaud. D'une pierre deux coups, c'est aussi à cet endroit que j'ai trouvé l'ouvrage sur Les filles de La Rochelle dont je vous ai déjà parlé. De retour de ma brève mais intense visite à l'île de Ré, une fois à la maison dans ma région aveugle de mer, je me suis replongée avec délice dans l'ambiance du phare du bout de la terre. Sensation de bon bain chaud, plaisir de se délecter de pages douces, du récit d'un jeune garçon dans les années 50. Son père est gardien de phare et l'enfant grandit dans un environnement privilégié, avec l'océan comme compagnon de jeu. On n'est pas loin du "c'était mieux avant", et on respire au fil des pages la nostalgie d'un temps recréé et embelli par le souvenir. Le patois, les grands-parents qui produisent du sel, les balades en vélo et l'île de Ré sans le pont. C'est charmant. Mais pas inintéressant pour qui aime faire des voyages immobiles. Autre point du roman, la passion pour les oiseaux du jeune protagoniste et son obsession pour essayer de les sauver de l'aveuglement du phare qui les conduit vers une mort certaines. En quelque sorte, une version pour enfant du superbe livre "Les déferlantes", dans lequel l'héroïne, ornithologue, parcourt une côte percluse de tempêtes, sur un fond de vieille histoire de phare qui se serait éteint, une nuit, pour sauver les oiseaux qui venaient s'écraser contre sa lanterne. En fait, Le fils du gardien de phare n'est pas transcendant, juste agréable, délicieux et sucré comme un bonbon au miel, et m'a donné l'envie d'aller relire Les déferlantes, pour avoir encore la sensation d'être fouettée au visage par les embruns et le sel de cette histoire rude comme l'océan.
Jean Renaud, Le fils du gardien de phare, 2015.
Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, je n'ai pas acheté ce livre à la superbe librairie du phare des Baleines. Il y en avait trop et j'ai été incapable de choisir. Soit j'en achetais vingt d'un coup, soit je ne prenais rien pour ne pas avoir à choisir. C'est ce que j'ai fait. Par la suite, dans une Maison de la Presse de La Rochelle, j'ai revu le roman de Jean Renaud. D'une pierre deux coups, c'est aussi à cet endroit que j'ai trouvé l'ouvrage sur Les filles de La Rochelle dont je vous ai déjà parlé. De retour de ma brève mais intense visite à l'île de Ré, une fois à la maison dans ma région aveugle de mer, je me suis replongée avec délice dans l'ambiance du phare du bout de la terre. Sensation de bon bain chaud, plaisir de se délecter de pages douces, du récit d'un jeune garçon dans les années 50. Son père est gardien de phare et l'enfant grandit dans un environnement privilégié, avec l'océan comme compagnon de jeu. On n'est pas loin du "c'était mieux avant", et on respire au fil des pages la nostalgie d'un temps recréé et embelli par le souvenir. Le patois, les grands-parents qui produisent du sel, les balades en vélo et l'île de Ré sans le pont. C'est charmant. Mais pas inintéressant pour qui aime faire des voyages immobiles. Autre point du roman, la passion pour les oiseaux du jeune protagoniste et son obsession pour essayer de les sauver de l'aveuglement du phare qui les conduit vers une mort certaines. En quelque sorte, une version pour enfant du superbe livre "Les déferlantes", dans lequel l'héroïne, ornithologue, parcourt une côte percluse de tempêtes, sur un fond de vieille histoire de phare qui se serait éteint, une nuit, pour sauver les oiseaux qui venaient s'écraser contre sa lanterne. En fait, Le fils du gardien de phare n'est pas transcendant, juste agréable, délicieux et sucré comme un bonbon au miel, et m'a donné l'envie d'aller relire Les déferlantes, pour avoir encore la sensation d'être fouettée au visage par les embruns et le sel de cette histoire rude comme l'océan.
L'ancien phare des Baleines vu depuis le sommet du nouveau
Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, je n'ai pas acheté ce livre à la superbe librairie du phare des Baleines. Il y en avait trop et j'ai été incapable de choisir. Soit j'en achetais vingt d'un coup, soit je ne prenais rien pour ne pas avoir à choisir. C'est ce que j'ai fait. Par la suite, dans une Maison de la Presse de La Rochelle, j'ai revu le roman de Jean Renaud. D'une pierre deux coups, c'est aussi à cet endroit que j'ai trouvé l'ouvrage sur Les filles de La Rochelle dont je vous ai déjà parlé. De retour de ma brève mais intense visite à l'île de Ré, une fois à la maison dans ma région aveugle de mer, je me suis replongée avec délice dans l'ambiance du phare du bout de la terre. Sensation de bon bain chaud, plaisir de se délecter de pages douces, du récit d'un jeune garçon dans les années 50. Son père est gardien de phare et l'enfant grandit dans un environnement privilégié, avec l'océan comme compagnon de jeu. On n'est pas loin du "c'était mieux avant", et on respire au fil des pages la nostalgie d'un temps recréé et embelli par le souvenir. Le patois, les grands-parents qui produisent du sel, les balades en vélo et l'île de Ré sans le pont. C'est charmant. Mais pas inintéressant pour qui aime faire des voyages immobiles. Autre point du roman, la passion pour les oiseaux du jeune protagoniste et son obsession pour essayer de les sauver de l'aveuglement du phare qui les conduit vers une mort certaines. En quelque sorte, une version pour enfant du superbe livre "Les déferlantes", dans lequel l'héroïne, ornithologue, parcourt une côte percluse de tempêtes, sur un fond de vieille histoire de phare qui se serait éteint, une nuit, pour sauver les oiseaux qui venaient s'écraser contre sa lanterne. En fait, Le fils du gardien de phare n'est pas transcendant, juste agréable, délicieux et sucré comme un bonbon au miel, et m'a donné l'envie d'aller relire Les déferlantes, pour avoir encore la sensation d'être fouettée au visage par les embruns et le sel de cette histoire rude comme l'océan.