Patty Griffin & band - Frankie Lee à l'Ancienne Belgique ( Club) -Bruxelles, le 28 janvier 2016

Publié le 28 janvier 2016 par Concerts-Review

Patty Griffin and band - Frankie Lee à l' Ancienne Belgique ( Club) -Bruxelles, le 28 janvier 2016

PATTY GRIFFIN + FRANKIE LEE - AB Club, Bruxelles (BEL) - 2016.01.28
Setlist Patty Griffin :
01. MOVE ON UP IN GLORY. (¥) & (***)
02. THERE ISN'T ONE WAY. (*)
03. GUNPOWDER. (*)
04. STANDING. (£)
05. MADE OF THE SUN. (*)
06. LONG RIDE HOME. (€) & (@)
07. MOM AND DAD'S WALTZ. (**)
08. SERVANT OF LOVE. (*)
09. YOU NEVER ASKED ME. (*)
10. TRAPEZE. ($)
11. OHIO. (**)
12. DEATH'S GOT A WARRANT. (***)
13. 250,000 MILES. (*)
14. EVERYTHING'S CHANGED. (*)
15. SHINE A DIFFERENT WAY. (*)
16. TRUTH # 2. (%)
17. CAMINITO DE LA SIERRA. (%)
(*) "Servant of Love" (2015)
(**) "American Kid" (2013)
(***) "Downtown Church" (2010)
(¥) "Band of Joy" (2010)
($) "Children Running Through" (2007)
(£) "Impossible Dream" (2004)
(€) "A Kiss in Time" (2003)
(@) "1000 Kisses" (2002)
(%) Unreleased Track
Premier concert de mon triptyque de clôture d'un mois de janvier d'excellente facture au niveau concerts. Patricia Jane Griffin, Patty pour les intimes, née le 16 mars 1964 à Old Town dans le Maine, USA, est dans nos murs pour la toute première fois de sa carrière.
C'est donc au premier étage de l'AB, club d'une capacité d'environ 200 personnes, que l'événement est programmé. Une demie-heure avant le début du concert, nous sommes 9 en tout et pour tout à truster le premier rang où je retrouve Agnès et Christian, un couple d'amis Lillois. Certains élèvent des pigeons, moi j'ai des amis Lillois, c'est comme ça, ce n'est pas plus idiot que de promener un bichon maltais ou de séparer des combattants du Siam.
On s'interroge tout de même en espérant franchement qu'il y aura bientôt un peu plus de monde que ça pour applaudir cette grande dame du country-folk et qui est, de toute évidence, plus populaire aux Etats-Unis que dans nos contrées. En effet, outre-Atlantique, Patty est une star qui truste le sommet des charts country-folk aux côtés d'Emmylou Harris, Dolly Parton, ou encore Linda Ronstadt pour ne citer que celles-là.
C'est vers l'âge de 16 ans qu'elle achète sa première guitare pour 50 dollars et compose ses premières chansons. A cette époque, elle ne fait pas encore le projet d'en vivre et encore moins de devenir chanteuse professionnelle. Auteur-compositeur-interprète, elle envoie des démos un peu partout et, un beau jour, elle se voit offrir un contrat chez A M Records, une major américaine, l'aventure commence. Son premier album sort le 21 mai 1996, sous la houlette du producteur Nile Rogers de Chic, mais il faudra attendre 2010 pour voir son album "Downtown Church" truster la première place des charts dans deux catégories différentes. C'est en 2015 que paraît "Servant of Love" son neuvième et dernier album studio en date. C'est lui qui servira de colonne vertébrale pour la tournée promotionnelle à laquelle nous sommes conviés céans. La résidente du pays de l'Oncle Sam, nous gratifiera d'ailleurs de 8 des 13 titres que contient l'album. Patty Griffin, vit au Texas depuis 18 ans déjà et elle nous en rappelle la richesse du patrimoine musical plus que politique d'ailleurs, égratignant au passage Donald Trump, candidat à la présidence des États-Unis.
On est séduits d'entrée par les qualités vocales des quatre musiciens, tous multi-instrumentistes. La voix de Patty est unique de par son timbre, envoûtante même. "Move on up in Glory" le morceau d'introduction met tout le monde d'accord. Cette chanson ne nous est d'ailleurs pas étrangère car elle faisait partie intégrante du répertoire du Band Of Joy de Robert Plant dans lequel Patty Griffin officiait également en 2010/2011. Tantôt plus calme, tantôt électrique la setlist est très variée, le magnifique "Standing" fera couler bien des larmes d'émotions sur les joues de ma voisine de gauche. Non, désolé je n'ai pas de mouchoirs en papier Madame. On flirte aussi avec le Gospel et là, c'est carrément du miel pour les oreilles et le cœur, c'est d'une beauté... Je n'ai plus un seul poil des bras couché. A certains moments, les accords de guitare font plus qu'évoquer un certain James Patrick Page si vous voyez ce que je veux dire, surtout pour les morceaux interprétés avec des accordages spéciaux, art dans lequel Mr. Page excelle.
Une très belle reprise du "Mom and Dad's Waltz" de Lefty Frizzell (1928-1975) chanteur de country au lourd passé alcoolique et pourtant cité comme référence par des gens tels que Willie Nelson, Merle Haggard, Roy Orbison ou encore John Fogerty. Passage intimiste au piano pour deux chansons dont le très beau "Servant of Love". Et puis, voici un de mes coups de cœur de la soirée avec "Ohio" titre extrait de son album "American Kid" paru en 2013 et sur lequel on retrouvait Robert Plant en backing-vocalist de luxe pour trois chansons. Un très beau texte qui raconte l'histoire d'un ancien esclave hanté par le fantôme de sa fille défunte. Superbe a capella à quatre voix sur le titre "250,000 Miles" qui nous parle de l'éloignement d'une mère et de sa fille. Trois chansons plus tard, c'est l'heure de nous séparer.
En rappel, le quatuor ovationné par le public nous interprète une chanson écrite pour célébrer l'indépendance du Mexique, c'est sur un petit chemin de montagne "Caminito de la Sierra" que Patty Griffin et ses musiciens virtuoses nous emmènent en balade avant de nous dire au revoir.
Magnifique concert en ce qui me concerne, on demande à la revoir cette grande artiste qui s'est finalement produite devant une bonne grosse centaine de personnes. Au rez-de-chaussée il y avait la Grande Sophie et pour un concert annoncé comme "à succès" , il a fallu revoir ses prétentions à la baisse et configurer la grande-salle de l' AB en formule "Box", comme quoi...
Bon, le temps d'un repas et je rentre à mon hôtel d'où je vous écris cette petite bafouille avant de faire dodo. Quoi? Il est déjà 2h20 du matin? Saluuuuuuut, à demain pour le second volet.
La première partie était assurée de fort belle manière par Frankie Leeque nous avons eu le bonheur de découvrir par l'entremise de quelques chansons d' "American Dreamer" son dernier album. Au cours de la demie-heure qui lui était impartie, le sociétaire de Nashville, Tennessee. nous a fait montre de son talent en s'accompagnant à l'harmonica, à la guitare et au piano. Je t'entends déjà poser la question ô lecteur perspicace, non, pas en même temps bien sûr! Le timbre de voix est très clair ce qui contraste avec l'image du personnage à l'allure de cowboy moderne. Un bien agréable moment bercé par cet accent du Sud tellement reconnaissable.
Mitch "ZoSo" Duterck