Ainsi, du Sud de l’Ethiopie et du Sud Soudan en passant par le Kenya et jusqu’à Madagascar, a-t-on vu ériger de nombreux poteaux funéraires.
Les moments importants pour les individus sont le passage d’une classe d’âge à une autre. Des cérémonies accompagnent ces passages et lorsque l'individu atteint les rangs les plus élevés dans la classe d’âge Gada, il obtient le
droit de porter sur le front, le kalacha, un ornement métallique en forme de phallus.
À l’origine, les Konso étaient des guerriers, et il semble que les organes génitaux des vaincus étaient empaillés et portés de cette façon ; s’attribuant ainsi la virilité de leurs ennemis morts. Ceci n’est pas confirmé.
Azais et Chambard qui ont mené des recherches dans les années 20 (Cinq années de recherches archéologiques en Ethiopie, 1931) affirment que la mise en valeur du phallus serait l’expression d’une survivance d’un culte phallique associé à celui des ancêtres.
On a aussi avancé le fait que des guerriers se laissaient pousser une houppe de cheveux de cette manière.
Les poteaux funéraires Konso ou waga surmontaient les tombes, agglomérées en cimetières ou dispersées le long des routes.
Quelle que soit la culture, l'erection de poteaux possède un caractère ostentatoire, il veut ré-affirmer le statut social du défunt et l'assurance d'une position identique dans l'au-delà.
Photo 1 : in Aethiopia, vestige de gloire, Paris, Fondation Dapper, 1987.
Photo 2 : Collection privée @ Heini Schneebeli in Africa, The Art of a Continent.