La 5ème vague, c’est la dernière offensive des extraterrestres pour éradiquer les rares survivants de notre pauvre terre après les 4 premières catastrophes qu’ils ont provoqué pour occuper notre espace vital.
Le début du film est à couper le souffle : la première vague, c’est l’effondrement de tous les réseaux (électricité, eau courante, informatique …), la deuxième, c’est un tsunami généralisé consécutif à un tremblement de terre majeur, la troisième, c’est une pandémie type Ebola transmise par les oiseaux, la quatrième c’est le débarquement des « autres » qui prennent le contrôle de l’armée des Etats-Unis (donc du monde) …La cinquième c’est …. Non, je ne vais pas spoiler !
Jamais nous ne serions allés voir ce film spécifiquement formaté pour les préados, si Camille ne nous avait pas proposé de l’y emmener. Bien entendu, elle avait déjà lu le début de la saga de Rick Yancey, que la critique s’accorde à trouver aussi passionnante que la série « Hunger Game ». Et, selon Camille, le film est très fidèle au roman.
C’est le genre d’œuvre cinématographique "grand public" qui doit se regarder sur grand écran : des effets spéciaux époustouflants, une bande originale excellente, des scènes de combats bien chorégraphiés, un scénario à multiples rebondissements qui ménage le suspens …
C’est de la belle ouvrage hollywoodienne, diablement efficace, avec un casting particulièrement soigné. En gros, la ravissante Cholë Grace Moretz (Cassie Sullivan) sauve son petit frère Sammy (Zac Arthur) avec l’aide de Ben (Nick Robinson) et Evan (Alex Roe) : ils ont tous l’âge du rôle et surtout celui de leur public, celui de mes petits-enfants : Sammy ressemble, en brun, à notre petit Benjamin et Ben à Jean-Baptiste …
A part ça, le film est un collage de références archi-classiques et toutes déjà vues : les plaies d’Egypte, la Guerre des mondes, la Vague, Malevil, la série TV des années 70 « Les envahisseurs » et son héros David Vincent, le totalitarisme, les camps de réfugiés, le massacre des civils dans le style Oradour sur Glane, les enfants soldats conditionnés pour tuer les ennemis désignés comme dans un jeu vidéo, les derniers habitants d’une région colonisée exterminés à la carabine. Toutes ces horreurs ont un point commun : elles ont réellement existé, elles pourraient arriver encore, elles se déroulent sous nos yeux. Jouer à se faire peur est dans l’ordre des choses, surtout dans une civilisation comme la nôtre qui se sent menacée de l’extérieur et, plus récemment, de l’intérieur. Avec, en prime, un hommage appuyé à la NRA (heureusement que la blonde héroïne de seize ans sait se servir de son gun !)
Comment distinguer les « Bons » des « Autres », apprendre à se défendre et à leur résister, les combattre, les vaincre ? Bien évidemment, ce sera le thème du prochain épisode. Pour l’instant, les jeunes héros s’en tirent, mais rien ne dit qu’ils ne vont pas encore morfler.