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La vie

Publié le 29 janvier 2016 par Réverbères
La vie
Communion © Claude Théberge 2000
Elle vous prend comme ça, un jour où vous ne vous y attendez pas. Sans même en avoir conscience. Puis, elle ne vous quitte plus jusqu’au moment où elle disparaît d’elle-même. Pendant tout ce temps, elle vous dévore tout en vous offrant ce qu’elle a de plus beau et de plus limpide : la vie !
À chaque instant, elle est là, épanouie ou racrapotée, radieuse ou effacée, flamboyante ou falote, éblouissante ou incompréhensible. Elle n’est jamais indifférente, pas plus qu’elle n’indiffère. Elle vibre de tous ses pores, dans chacun de nos mouvements, chacune de nos émotions, chacun de nos rêves.
Elle frappe parfois. Lorsque c’est le cas, elle fait mal et il est alors souvent dur de s’en remettre et de se redresser. Mais, comme elle est encore et toujours présente, on y parvient. C’est alors la plus belle des libérations et la plus intense des vérités. La vie reprend le dessus et nous laisse entrevoir des tourbillons où il fait si bon de se lover et de se laisser pénétrer par cette force lancinante et éternelle.
Qu’est-ce qui fait vivre la vie, qui nous porte au-delà de nous ?
Qu’est-ce qui nous rend fou, qui nous donne autant d’envie ?
La vie !
Après avoir écrit une chanson dédiée à mon père – "Prisonnier de guerre" – et la lui avoir fait écouter, il m'a dit : "C'est bien, mais le texte est un peu tristounet par rapport à la réalité. Il y a de bons moments dans les circonstances désagréables. Ne jamais perdre courage. Rester fort pour continuer à vivre !". Cette chanson – "Vivre la vie" – est alors venue d'une traite, sans hésitation ! Dès le départ, la chanson fut pensée "après guerre", ce qui explique ce jazz-band !

Depuis mai 2012, j’ai développé ici les mots que j’ai voulu y mettre. Ils sont accessibles par les liens contenus dans le texte. Ils sont ma vie.  


Vivre la vie
Qu’est-ce qui fait vivre la vie
Qui nous porte au-delà de nous
Qu’est-ce qui nous rend fou
Qui nous donne autant d’envie
Y a le vent dans les boisQui murmure la douceurOu montre sa fureurEn donnant de la voixY a la pluie qui chagrineQuand le temps est pourriMais qui nous rafraîchitQuand le soleil déclineY a le soleil du mondeQui fait chauffer les corpsEn se montrant plus fortQue la mort moribondeY a l’eau de l’océanOu d’une petite rivièreQui chante la lumièreD’un monde éblouissant
Y a les yeux d’un enfantQui découvre une fleurEn oubliant sa peurDe devenir un grandY a les mains de sa mèreQui caressent son frontSans lui faire de sermonSur la peur de la terreY a la force de l’hommeQui lui dit le cheminPour qu’il trouve le moyenD’être un jour autonomeY a le cœur de l’amantQui donne le plaisirDe ne pas se suffirePour vivre pleinement
Y a la trace d’une larmeDans les yeux de l’amiQui se fait du souciLors d’un départ aux armesY a le regard aigriDe ce père qui s’inquièteQuand son fils le rejetteSe sentant incomprisY a ce brin de tristesseQuand la terre se révolteDe manière désinvolteEn montrant nos faiblessesY a cet abattementDe se sentir vidéAvant de retrouverL’insouciance de l’enfant
Y a la vie de la sourceQui fait naître la merY a la joie populaireAu terme de la courseY a la musique du tempsQui berce le voyageY a tous ces témoignagesQui parlent du printempsY a le cœur séducteurQui efface tous les doutesY a l’ami qui écouteQuand on croise le malheurY a l’amour du vivantQui nous ouvre les yeuxSans besoin d’avoir DieuPour écouter le vent
François-Marie GERARD - FMG © 2006

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