On ne va pas redire ce que toutes les critiques ressassent sans cesse sur le retour de Suede : nostalgie britpop, pop glam influencée par le grand Bowie, une pause de 10 ans et un retour tonitruant en 2013. Bon ben si en fait, on vient de le redire. Oups. Pour la suite de ce come-back, le quintette se met en mode plein écran et assure son débarquement d’Angleterre avec une grosse artillerie : un album plutôt bien gaulé et un film.
Alors que l’on a vu une floppée de groupes (qui ont parfois fait flop) revenir sur leur album d’il y a 20 ans pour le jouer dans l’ordre et en intégralité, les anglais de Suede reprennent la recette avec ce nouvel album Night Thoughts pour le dérouler devant leur nouveau film. Ou plutôt derrière. On connaît donc le tracklisting à l’avance.
Plein écran
Suede fait sans doute partie des groupes que j’ai le plus vus, je sais donc à quoi m’attendre, même si le plaisir reste intact. Et bim, on replonge dedans comme en 40 (en 95 plutôt). Le sombre mais profond When You Are Young fait parfaitement son boulot de warm-up. Le groupe entre progressivement sur les cordes qui accompagnent le film. Un écran est tendu sur la scène de la Cigale, et le groupe joue derrière, un peu comme Gorillaz avait pu le faire il y a 15 ans dans cette même Cigale. Sauf que Suede ne joue pas en ombres chinoises. L’écran est suffisamment transparent pour voir le film et le groupe à travers, conférant à l’ensemble une touche, si ce n’est intéressante, au moins esthétique.
Ensemble assez dark donc, le longiligne Brett pose sa voix si particulière. On se croirait période Dog Man Star avec Introducing The Band. Évidemment, le son de la Cigale est parfait, comme toujours, permettant d’enchaîner sur l’un des meilleurs morceaux du nouvel album : Ousiders. Ça fonctionne à merveille, la foule commence à se dandine sur le riff impeccable de Richard à la guitare, assis sur une chaise. (Oui, je les appelle par leur prénom, c’est la famille !). Les ooh ooh sont bien repris par le public. Mais très vite s’installe un sentiment de frustration. Brett qui adore communiquer avec le public est derrière cet écran, souvent de profil en claquant la pause, mais tous les titres s’enchaînent sans aucun contact. C’est sans doute pour rendre le plaisir encore meilleur pour la suite.
Je ressens en live globalement le même sentiment que sur l’album : les tubes accrochent bien (No Tomorrow, Like Kids, certains morceaux me lassent (Tightrope, Learning To Be). When You Were Young me laisse le même sentiment de redite que le titre inaugural, la puissance sonore en plus. The Fur and The Feathers a, il faut l’avouer, une sacrée profondeur sur scène. Rideau. Entracte.
On ne va pas redire ce que toutes les critiques ressassent sans cesse sur le retour de Suede : nostalgie britpop, pop glam influencée par le grand Bowie, une pause de 10 ans et un retour tonitruant en 2013. Bon ben si en fait, on vient de le redire. Oups. Pour la suite de ce come-back, le quintette se met en mode plein écran et assure son débarquement d’Angleterre avec une grosse artillerie : un album plutôt bien gaulé et un film.Alors que l’on a vu une floppée de groupes (qui ont parfois fait flop) revenir sur leur album d’il y a 20 ans pour le jouer dans l’ordre et en intégralité, les anglais de Suede reprennent la recette avec ce nouvel album Night Thoughts pour le dérouler devant leur nouveau film. Ou plutôt derrière. On connaît donc le tracklisting à l’avance.
Plein écran
Suede fait sans doute partie des groupes que j’ai le plus vus, je sais donc à quoi m’attendre, même si le plaisir reste intact. Et bim, on replonge dedans comme en 40 (en 95 plutôt). Le sombre mais profond When You Are Young fait parfaitement son boulot de warm-up. Le groupe entre progressivement sur les cordes qui accompagnent le film. Un écran est tendu sur la scène de la Cigale, et le groupe joue derrière, un peu comme Gorillaz avait pu le faire il y a 15 ans dans cette même Cigale. Sauf que Suede ne joue pas en ombres chinoises. L’écran est suffisamment transparent pour voir le film et le groupe à travers, conférant à l’ensemble une touche, si ce n’est intéressante, au moins esthétique.
Ensemble assez dark donc, le longiligne Brett pose sa voix si particulière. On se croirait période Dog Man Star avec Introducing The Band. Évidemment, le son de la Cigale est parfait, comme toujours, permettant d’enchaîner sur l’un des meilleurs morceaux du nouvel album : Ousiders. Ça fonctionne à merveille, la foule commence à se dandine sur le riff impeccable de Richard à la guitare, assis sur une chaise. (Oui, je les appelle par leur prénom, c’est la famille !). Les ooh ooh sont bien repris par le public. Mais très vite s’installe un sentiment de frustration. Brett qui adore communiquer avec le public est derrière cet écran, souvent de profil en claquant la pause, mais tous les titres s’enchaînent sans aucun contact. C’est sans doute pour rendre le plaisir encore meilleur pour la suite.
Je ressens en live globalement le même sentiment que sur l’album : les tubes accrochent bien (No Tomorrow, Like Kids, certains morceaux me lassent (Tightrope, Learning To Be). When You Were Young me laisse le même sentiment de redite que le titre inaugural, la puissance sonore en plus. The Fur and The Feathers a, il faut l’avouer, une sacrée profondeur sur scène. Rideau. Entracte.
Déferlante de tubes
Puis Brett et sa bande reviennent, écran levé, 25 minutes plus tard en grande pompe pour dérouler les tubes que tout le monde attend. Le plaisir est intact depuis 20 ans : le début en fanfare avec Hollywood Life fonctionne à merveille, enchaîné sur Killing Of A Flashboy, l’indémodable et excellente face B. Matt se dandine avec sa basse, Simon, toujours impeccable à la batterie, Neil, cheveux longs cette fois, assure parfaitement les guitares/claviers en renfort de l’excellente guitare de Richard. Et puis dans le désordre Animal Nitrate, Heroine, un For The Strangers impeccable, Sometimes I Feel I’ll Float Away efficace mais à la justesse de Brett discutable. Le calme Satie extrait de Sci-Fi Lullabies, la puissance éternelle de Metal Mickey, The Drowners chanté en plein dans la foule. Quant à So Young, cette chanson porte toujours aussi bien son nom ! Les ooh ooh, la la la la, singin’ et le micro-hélicoptère qui tourne de Brett semblent éternels. Le groupe terminera sur l’inévitable Beautiful Ones repris en choeur par un public conquis avant de revenir sur un court rappel avec New Generation.
Même si on adore les vieux titres, certains du délaissé Head Music auraient pu bien passer (She’s In Fashion, Everything Will Flow par exemple. Idem pour ceux de Bloodsports (It Starts And Ends With You, Hit Me).
Mon point de vue sur Suede reste toujours assez subjectif, certes. Toutefois, même si on peut bien entendu saluer la volonté d’innover avec ce concept de ciné-concert, j’ai trouvé que le film n’apportait pas grand chose à part des effets visuels et d’optique sympa (notamment les séquences dans la mer où le groupe semble littéralement sous l’eau). La sensation de frustration par la barrière de l’écran m’a gêné. Ce concert n’en reste pas moins une belle réussite. Un concert de Suede pour les fans de Suede en quelques sortes.
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