Dès la deuxième journée de la phase de poule, des enseignements se dégagent. En effet, si de son côté, le Portugal a une nouvelle fois fait l'unanimité et est officiellement qualifié pour les quarts de finale, la Suisse, co-organisatrice de l'événement ne peut pas en dire autant. Battus au bout du suspense par une valeureuse équipe turque, la Nati peut déjà faire ses adieux à son Euro. De leur côté, la République Tchèque et la Turquie joueront un véritable huitième de finale dimanche soir, dans une rencontre s'annonçant déjà bouillante.
Portugal - Republique Tchèque:
Les lusitaniens sont des gens pressés. Après deux rencontres, cinq buts marqués, un seul encaissé, et six points au compteur, les coéquipiers du génial Ronaldo sont qualifiés, et pourront aligner leurs "coiffeurs" dans une rencontre sans aucun enjeu, de part et d'autre, face à la Suisse dimanche. Les hommes de Scolari, futur entraineur de Chelsea depuis hier, sont d'ailleurs tellement pressé que Deco n'a mis que huit minutes à ouvrir le score à la suite d'une frappe en deux temps, et d'un bon travail initial du numéro 7 de Manchester United. Un duo qui était d'ailleurs inarétable, le buteur se muant en passeur pour Ronaldo, décidémment dans tous les bons coups, et redonnant l'avantage à son équipe au milieu de la seconde période. Car jusqu'alors, les deux équipes étaient à égalité. La faute à Sionko, qui peut après le quart d'heure de jeu égalisait d'une tête puissante consécutive à un bon corner de Plasil, omniprésent hier soir. La fin de la première période était alors assez équilibrée, mais seules deux frappes de ... Ronaldo bien entendu, venaient réveiller un public réclamant du spectacle.
Ce dernier allait malgré tout se faire entendre en seconde période. Les offensives se multipliaient alors, et les deux équipes pouvaient prétendre à prendre l'avantage. C'était donc finalement les portugais qui y parvenaient, et sans un Ricardo bondissant, on aurait pu assister à un second retour au score des demis finaliste 2004 sur une bonne tête de ... Sionko. Mais il en fallait davantage pour inquiéter les derniers finalistes malheureux, et malgré une grosse pression tchèque en fin de match, rien ne permettait d'entrevoir une égalisation. Au contraire, sur un coup franc rapidemment joué dans les arrêts de jeu, Ronaldo, encore lui, partait en contre et se présentant seul face à Cech, il servait parfaitement le tout fraichement entré en jeu Quaresma, le milieu de Porto n'ayant plus qu'à pousser le ballon au fond pour assurer la victoire. Les portugais seront une nouvelle fois au rendez vous des quarts de finale, et se place déjà, comme l'une des équipes à battre. Les tchèques de leur côté vivront un match couperet contre une Turquie retrouvée.
Suisse - Turquie:
Et dire qu'à deux minutes près, la Suisse aurait encore pu espèrer se qualifier. 92ème minute de ce Suisse - Turquie, Arda, en contre, fixe deux défenseurs suisses avant de placer une frappe déviée par Muller et trompant Benaglio, surpris et lobé. S'en était cette fois définitivement fini des espoirs de la Nati. Pourtant, les joueurs locaux avaient eu l'occasion de s'exprimer, de marquer, de gagner avant ces arrêts de jeu qui leur furent fatal. Après un début de match à l'avantage des turcs, la pluie faisant son apparition et les choses changeaient. La Suisse profitait de cette averse, diluvienne par moment, pour ouvrir le score par Yakin à la demi heure de jeu, le milieu offensif de Bale n'ayant plus qu'à pousser le ballon au fond des filets. Le public chantait malgré les trombes d'eau, et tout un pays se mettait à rêver d'une petite finale contre un Portugal déjà qualifé, et donc démoralisé. Yakin avait l'occasion de doubler la mise en fin de première période, mais manquait une belle occasion de tuer la rencontre.
La seconde période changeait totalement la physionomie de la rencontre. Les turcs revenaient des vestiaires avec de bien meilleures intentions, et leurs offensives se faisaient plus tranchantes. A force de pousser, ils égalisaient sur une bonne tête de Semih Sentürk consécutifve à un centre de Nihat. Benaglio, le portier suisse, n'était pas exempt de tout repproche sur cette action, loin s'en faut, mais la Suisse repartait de l'avant. Yakin, encore lui, butait sur le dernier rempart turc et laissait passer la dernière opportunité pour les hommes de Kobi Kuhn de reprendre l'avantage. La suite, on la connait. Un contre assassin en fin de match, et toutes les ambitions totalement envolées. Triste réalité pour une équipe qui nourrissait des ambitions trop grande pour cette nation émergeante du football mondial, malgré son huitième de finale lors du dernier mondial. La Turquie peut de son côté voir loin. Une victoire contre la République Tchèque les qualifierai pour les quarts de finale. Une défaite briserait leur rêve. Un match nul leur "offrirait" une ... séance de tirs au but jamais vu à ce niveau de la compétition. En effet, les deux équipes auraient quatre points, et quelque soit le score du match, leur nombre de buts marqués/encaissés, seraient identiques. Cardiaques, s'abstenir!