A la demande de Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication, le Comité du patrimoine cultuel, présidé par Bruno Foucart, organise un colloque sur le thème Eglises des villes, églises rurales, un héritage ne partage ?, les 26 et 27 juin 2008 à la Cité de l’Architecture et du patrimoine- Palais de Chaillot, à Paris.
Présentation du colloque par ses organisateurs
Au cours de ces dernières années, la destruction ou les projets de destruction de plusieurs églises ont été largement médiatisés, et ont suscité des réactions passionnées. Des centaines d’entre elles ont été pourtant rénovées par les communes de France et l’opinion publique manifeste un intérêt croissant pour la conservation de ce patrimoine qui est en même temps mémoire et richesse. Il existe, dans bien des cas, un partenariat dynamique et convergeant entre collectivités territoriales propriétaires et clergé affectataire. Elus et associations ont toutefois exprimé leurs interrogations, notamment sur l’avenir des églises rurales. S’agit-il d’un phénomène spécifiquement français ? Quelle en est l’ampleur réelle ? Est-ce un phénomène récent ?
Ces sujets sont parfois évoqués sans que le public, pris à témoin, connaisse les réalités du patrimoine religieux français : le régime de propriété des églises affectées au culte catholique en vertu des lois de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, celui des églises édifiées après cette date, et les implications ou obligations qui en découlent en matière de conservation.
Le patrimoine religieux dans son ensemble est en perpétuelle évolution : depuis la création des premiers sanctuaires, l’établissement du réseau des établissements monastiques, des églises paroissiales qui suivent le maillage des territoires et ses inflexions, ce patrimoine a été au fil du temps bâti, embelli, parfois détruit, renouvelé, parfois abandonné, reconverti ou revenu à sa vocation première.
L’intérêt artistique et historique de ce patrimoine et sa prise en compte, son état sanitaire, les problèmes posés par son utilisation, la responsabilité des propriétaires, communes et associations diocésaines, celle des affectataires, les prises de conscience et les demandes sociales, autant de questions sur lesquelles les différentes acteurs feront part de leurs analyses, témoignages et propositions.
Le phénomène se limite-t-il aux églises rurales, ou concerne-t-il également nos villes ? Y a-t-il des catégories d’édifices plus menacées que d’autres ?
Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication, bien que la question dépasse très largement les seuls édifices protégés au titre des Monuments historiques qui sont de sa compétence, a souhaité que toutes ces questions soient abordées et débattues, sous la forme d’un colloque, dont l’organisation a été confiée au Comité du patrimoine cultuel, instance de réflexion entre ce ministère et les représentants des différentes confessions, sur les questions relatives au patrimoine majeur dont elles sont pour partie les dépositaires.
Ainsi pourront s’exprimer les points de vue et propositions de tous les acteurs intéressés, qui pourront faire état de leurs expériences pour la conservation et la mise en valeur de ces églises, et au-delà, pour leur utilisation éventuelle à des finalités culturelles
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