L'auteur-compositeur interprète Juan
Vattuone présentera ce vendredi 29 janvier 2016 à 19h30 son premier
livre, un recueil de contes, de récits et de pensées diverses,
intitulé El Romance fantástico del poeta y la estrella de un
tranvía (les vers fantastiques du poète et l'étoile d'un tramway),
au patio de la Casa del Bicentenario, Riobamba 985.
Pour l'occasion, Juan Vattuone sera
entouré de ses amis et de ses compagnons artistiques, comme
Alejandro Swarcmann, Jorge Guiliano, Amanda Lucero, Horacio Avilano,
Juan Carlos Gazanifa, Walter Hidalgo.
Ce livre a déjà fait l'objet de
plusieurs présentations depuis le mois de septembre. Il est sorti en
librairie le jour même où la Legislatura de Buenos Aires le
recevait comme Personnalité de marque de la culture (personalidad
destacada de la cultura).
Le livre a été préfacé par Horacio
González, sociologue brillant, intellectuel sincère et ancien directeur de la Biblioteca Nacional (1). De
nombreux artistes ont participé à l'illustration de l'ouvrage,
parmi eux les petits-enfants de l'auteur, Juan, Lourdes et Francisco.
Comme quoi, dans la famille Vattuone, le talent n'attend pas le
nombre des années !
Pour aller plus loin :
écouter l'interview donnée par Juan Vattuone à Fractura Expuesta, la radio tango de La Voz de las
Madres, le 17 août 2015 (disponible sur ivoox),
écouter l'interview de Juan Vattuone,
accordée à Marca de Radio, le 29 septembre 2015, téléchargeable
sur ivoox.
(1) Juan Vattuone est un péroniste
plus que convaincu. Il est un inconditionnel de Madres de Plaza de
Mayo dont il a repris le slogan, très vindicatif, pour en faire une
chanson contre la dictature, Ni perdón ni olvido (que l'on peut
traduire comme "ni
pardon ni oubli" ou
"ni grâce ni
oubli"). Horacio
González, qui refuse de travailler avec le nouveau Gouvernement
argentin (et c'est réciproque), appartient à la même sensibilité
politique, aujourd'hui minoritaire. Légèrement minoritaire, disent
les chiffres officiels, dont il n'est pas impossible qu'ils aient été
faussés à la marge : on pense en effet qu'au second tour les
remontées des chiffres depuis les bureaux de vote tenus par les
kirchneristes vers les autorités fédérales auraient comptabilisé
les votes blancs comme des votes Scioli. Un maquilles similaires des
chiffres aurait aussi existé au premier tour, mais sur ce point, les
accusations sont moins insistantes. Il y a eu aussi des tentatives
pour brûler des urnes. Avec cet arrière-fond, on comprend que les
foules soient aussi exubérantes autour de Macri, toujours en état
de grâce après un mois et demi au pouvoir, et que les kirchneristes
sincères aient tant mal à faire entendre leurs positions, qui sont
peut-être beaucoup plus minoritaires qu'ils ne le croient.