Auteur : sous l’orchestration d’Édouard Brasey
Plaisir de lecture :
L’édition originale de « Le Cabinet des Fées » est celle de Charles-Joseph de Mayer, et concentre des textes publiés entre 1785 et 1789, soit sous les règnes de Louis XIV et Louis XV. Ce monument littéraire regroupe quarante plumes.
Au programme, huit contes de la Comtesse Marie-Catherine d’Aulnoy, du Comte Anne-Claude-Philippe de Caylus, de Charlotte-Rose de Caumont La Force et de Louise Lévêque. Ces textes peuvent paraitre aujourd’hui, un poil moralisateur et faire frissonner quant à la place de la femme durant les aventures mais le contexte historique était tout autre, avec des us et coutumes maintenant désuets. Il reste tout de même la défense de nobles valeurs.
Le peuple féerique comporte aussi des personnalités malfaisantes : marraines et parrains des hommes devront les délivrer de leur emprise. Pour les tirer de ce mauvais pas, elles auront recours à la métamorphose. Le fantastique est un genre très fertile pour l’imagination et nombre de facéties sont regroupées sous ce volume.
Cette édition est un magnifique objet-livre : la couverture en mousse donne un effet matelassé et se couvre de décorations en relief. À l’intérieur, le papier épais sert une belle police de caractère.
« Sortilèges et enchantements » regroupe huit contes initialement publiés sous l’œuvre « Le cabinet des fées » ; il s’agit de textes français publiés en 1785 et 1789. Dans ce second volume, nous retrouvons des relations pleines d’espièglerie entre hommes et peuple féerique : les pouvoirs et les tours se concentrent sur les transformations.
Une fée dans le pouvoir s’étendait sur les quatre éléments, eut quatre fils. Sa tendresse pour eux l’engagea à leur partager son empire. Elle donna à l’aîné celui du feu, comme le plus noble de tous les éléments. C’était un prince actif, vif, et d’une imagination brillante. Elle fit son second fils souverain de la terre. Un fonds de sagesse et de prudence récompensait le peu de vivacité qu’on voyait en lui. Le troisième était d’une grandeur monstrueuse, barbare, sauvage ; aussi la fée sa mère, pour cacher aux yeux des mortels tant de défauts, lui donna l’empire des mers. Le dernier de tous eut celui des airs. Il était d’une humeur inégale, un peu emporté, et se laissant aisément entraîner à ses passions.
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Souvenir de lecture : Un livre à l’ancienne
Dans le chaudron :
¤ Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées de Gilles Bachelet
¤ Lika aux cheveux longs de Matayoshi et Yûji Kanno
¤ Le petit bois du Dimanche soir de Xavier Collette et Estelle Billon-Spagnol
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