Pour finir cette semaine liée à la culture "street" après Thurb, je viens à la découverte d'un artiste, Yoh, passionné par la création, la musique et les arts. Focus autour de son univers, de son collectif, de son parcours qui l'ammène aujourd'hui à se définir comme un graphiste/illustrateur. Entrevue avec le Caennais Yoh. [portfolio] [instagram] [facebook]
Comment définir en quelques lignes l’artiste que tu es Yoh ?
Ah ! Première colle haha ! Je pense être quelqu’un de curieux, perfectionniste et insatisfait : je suis toujours ouvert à de nouveaux projets, je peux passer 20 minutes sur le même trait juste pour qu’il est la même épaisseur partout, je vais être content de mon travail une fois terminé puis après quelques heures je me dis que je suis capable de faire mieux alors je commence autre chose !
Je suis plutôt éparpillé en fait haha ! J’ai toujours 3 ou 4 projets en cours. Ce n’est pas le meilleur moyen pour s’y retrouver dans son travail, mais ça me permet de faire les choses plus ou moins sous pression et c’est dans ces moments-là que je pense pouvoir donner le meilleurs de moi-même.
Je suis passionné par tout ce qui touche de près ou de loin la culture urbaine, plus précisément la culture hiphop.
Ton parcours au sein d’une école d’art est-il un élément capital pour le graphiste/illustrateur que tu es ?
Totalement ! Il n’y a pas longtemps je suis retombé sur quelques petits dessins que j’avais fait au lycée, c’est juste incomparable. J’ai pu apprendre les bases du dessin ainsi que différentes techniques. C’est important pour pouvoir trouver son style, connaître ses limites et surtout être capable de dessiner ce qu’on voit aux bonnes dimensions. Ça m’a permis de développer un peu plus mon imagination, de voir plus loin que ce que je connaissais déjà. Je pense sincèrement que si on ne passe pas par une école d’art ou si on ne s’exerce pas soit même tous les jours, il est difficile de percer dans le métier, sachant que c’est déjà assez compliqué de faire sa place quand on a justement fait des études pour.
Au-delà du dessin, ça m’a également permis de faire des rencontres importantes qui m’ont forcément influencé dans mon travail, que ce soit mes profs, mon directeur, mes potes, tous m’ont apporté quelque chose. Et puis c’est dans cette école que j’ai rencontrée Aëroz, avec qui j’ai créé un collectif, bref que du + !
Tu bosses beaucoup dans l’univers musical en composant des pochettes d’album, comment naissent les collaborations et les orientations de tes travaux ?
Ça a commencé avec un groupe de rap français « le Trio du Jour », j’avais fait le cover du premier projet d’un des membres (Hash24), puis ensuite le cover du projet du Trio du Jour. C’est grâce à eux que mon blase a circulé, j’ai été contacté par Maxwell avec qui je continue de bosser, c’est avec son projet « Tu veux le M.A.X vol2 » que l’on m’a pris un peu plus au sérieux. Depuis on me contacte de temps en temps et c’est Hash24 qui dernièrement m’a fait rencontrer les artistes de la 75ème Session et par conséquent, qui m’a fait bosser avec eux. J’ai pu réaliser divers logos, illustrations etc.
Pour les projets musicaux sur lesquels j’ai participé, c’est simple, ça a toujours plus ou moins commencé par « yo ! je veux ça, tu sais faire ? », après c’est surtout de l’échange, j’essaye d’en savoir un maximum sur les attentes de l’artistes pour m’approcher le plus possible de son idée. Mais ça ne se limite pas qu’a une réalisation, mon but est aussi de pouvoir le conseiller.