Le green IT, ça n’est pas que pour les développeurs !

Publié le 28 janvier 2016 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Le Green IT, pourquoi faire ?

D’après les calculs de Frédéric Bordage de GreenIT.fr, l’empreinte environnementale annuelle du web serait de :

  • 1 037 TWh d’énergie (essentiellement de l’électricité)
  • 608 millions de tonnes de gaz à effet de serre
  • 8,7 milliards de m3 d’eau

Avec l’augmentation du nombre de terminaux connectés (notamment les smartphones et tablettes) et la démocratisation de l’accès à Internet, ces chiffres devraient augmenter dans les années à venir. Le web est donc au cœur d’enjeux environnementaux importants, auxquels le Green IT tente d’apporter des réponses.

Vous pensez que le green IT et l’éco-conception des sites web ne concernent que d’obscures problématiques techniques, et sont donc la responsabilité des développeurs uniquement ? Détrompez-vous, car même si vous n’êtes pas branché technique, vous pourriez bien avoir un rôle à jouer vous aussi !

L’éco-conception d’un site web passe aussi par le client !

Dans le guide « Eco-conception web : les 115 bonnes pratiques : Doper son site et réduire son empreinte écologique » Frédéric Bordage créé un référentiel green IT pour le web. Les bonnes pratiques proposées ont été validées par des experts et partenaires institutionnels tels l’Ademe ou le Club Green IT. Parallèlement à la publication du guide, une checklist de ces 115 bonnes pratiques est diffusée sous licence Creative Commons.

Ce référentiel classe les bonnes pratiques d’éco-conception web en 7 thèmes, qui reprennent le processus de création d’un site web de la conception à l’exploitation :

  1. Conception fonctionnelle
  2. Conception graphique
  3. Conception technique
  4. Contenu
  5. Développement
  6. Ergonomie
  7. Hébergement

Il apparaît alors clairement que les bonnes pratiques green IT  ne concernent  pas uniquement les développeurs, mais également les rédacteurs, webdesigners, hébergeurs, et autres métiers du web, mais également… le commanditaire ! Par exemple, plusieurs bonnes pratiques du thème « Conception fonctionnelle » incitent le client, en amont du développement, à préciser son besoin et à le simplifier afin de ne garder que les fonctionnalités essentielles : la bonne pratique n°1, explicitement nommée « Eliminer les fonctionnalités non essentielles », précise que d’après des études, « 70 % des fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont pas essentielles et que 45 % ne sont jamais utilisées » !

Et l’utilisateur dans tout ça ?

Tout utilisateur du web a aussi sa part de responsabilité dans l’utilisation des ressources. Une bonne connaissance de l’outil informatique et du fonctionnement du web permet de réduire le nombre d’appels serveurs, et donc de limiter la consommation énergétique. Limiter le nombre d’emails envoyés ainsi que le nombre de destinataires en copie, utiliser les favoris de son navigateur, ou encore taper directement l’URL d’un site connu au lieu de passer par un moteur de recherche : des gestes simples et des réflexes à acquérir au quotidien pour surfer de manière plus écologique.