"Imaginez qu’un beau matin des
délégués de la Commission européenne viennent solliciter vos compétences pour résoudre un problème urgent et… de la plus haute discrétion…
Imaginez que votre femme soit envoyée avec un parfait inconnu sur une île tropicale lointaine et que, soudain, on perde tout contact avec eux…
Imaginez que vous vous retrouviez isolé dans d’immenses installations au sommet d’une montagne en compagnie de scientifiques tous plus mystérieux les uns que les autres, tandis que la tempête
gronde au-dehors…
Imaginez que le nombre des tueurs en série se mette à exploser…
Imaginez que tous ces événements soient liés…
Vous commencez à avoir peur ?
Vous devriez…"
Fan de Maxime Chattam, l’acquisition de chacun de ses romans me procure à chaque fois une dose d'impatience difficile à contenir ; celui-ci n'a pas fait exception... mais j'ai été plutôt
déçue…
Non pas que le livre soit mauvais, loin de là (et surtout n'hésitez pas à le lire), mais je n'y ai pas retrouvé la
"griffe" de l'auteur. Sa "Trilogie du mal" est encore ancrée dans mon esprit, ainsi que la peur dissoute qui s'était infiltrée dans mes veines à la lecture des trois romans qui la composent. Dans
"La théorie Gaïa", point de frissons pour moi, ou si peu... et c'est là le gros reproche que je lui fais : l'histoire ne « transpire pas le mal », comme pour les précédentes... On ne
ressent rien de surnaturel, ou si peu, comme à chaque fois... J'ai refermé ce bouquin sans avoir l'impression qu'il était sans doute prémonitoire, sans avoir peur de ce qu'il pourrait
avoir de vrai dans dans son intrigue (enfin... pour une certaine partie concernant notre planète, il l'est bien évidemment).
Malgré une intrigue intéressante (même si je trouve la
"théorie Gaïa" légèrement tirée par les cheveux), des personnages très intéressants et charismatiques (j'ai beaucoup aimé Benjamin), un style d'écriture égal à son auteur, je n'ai pas accroché à
ce roman, pour les raisons évoquées plus haut, mais également à cause des longueurs un peu inutiles et le manque de suspense : d'habitude, je dévore les chapitres, qui me laissent toujours sur ma
faim. Ici... rien de tel : je pouvais refermer mon bouquin le soir sans regret, sans envie de poursuivre ma lecture coûte que coûte...
Ceci dit, les avis sont partagés : pour moitié, les lecteurs adorent, alors surtout ne
vous laissez pas entrainer par ma critique, elle m'est très personnelle et ne saurait certainement pas faire preuve de vérité.
J'attends, malgré tout, le prochain Chattam avec grande impatience !