Le 5ème Congrès de l’Union Arabe de l’Energie a démarré ce mercredi à Marrakech avec plusieurs thèmes à l’ordre du jour. Diversification des sources énergétiques, coopération régionale et besoins d’investissements futurs, notamment
L’essor des énergies renouvelables et les écarts de développement entre les différents pays appellent à une réflexion sur des mix énergétiques adaptés aux différents pays. A l’échelle régionale, les initiatives d’interconnexion prennent forme localement comme entre le Maroc avec l’Algérie et la Mauritanie, ou entre l’Arabie Saoudite été la Jordanie, ou encore entre les pays du CCG (Conseil de Coopération du Golfe). Le Maroc et l’Algérie sont interconnectés avec une capacité de transmission de 1200 MW alors que les études d’interconnexions entre Nouadhibou et Dakhla ont démarré, a rappelé M. Amara, Ministre du Maroc de l’Energie, des Mines, de l’Environnement et de l’Eau. La conjoncture globale dans la région ne permet d’envisager, à moyen-terme, une initiative volontariste concréte
Les pays de la région font face à l’augmentation des besoins d’électricité du fait du développement économique et de la croissance démographique. La croissance de la consommation est d’autant plus importante que les ressources fossiles permettent une production à bas coût et que les prix de l’électricité, sont en sus, largement subventionnés. « La croissance de la consommation énergétique dans le Monde Arabe y est complétement décorrélée de la croissance économique réelle », indique M. Hicham Al Khatib , Ancien Ministre de l’Energie de la Jordanie.
M. Amara a indiqué que les plans du Maroc de développement des énergies renouvelables allait permettre de réduire la dépendance énergétique du Maroc de 98% à 82% entre 2009 et 2030 tout en indiquant qu’à cet horizon, le Maroc sera le premier pays arabe a produire plus de la moitié (52%) de son énergie à partir de sources renouvelables. A l’échelle régionale, M. Essa Bin Hilal Al Kuwairi, Président de l’Union Arabe de l’Energie a indiqué que 20 GW de capacité de génération électrique seront d’origine renouvelable d’ici 2030.
M. Fassi Fahri, Président de l’ONEE a mis en exergue l’engagement du Maroc pour une diversification accrue du mix énergétique du Maroc. Un bouquet énergétique comportant l’énergie fossile, le gaz liquifié et une composante majoritaire d’énergies propres, rappelant que « l’option du nucléaire n’était pas à l’ordre du jour » dans le cadre des orientations d’approvisionnement énergétique du Maroc.