A Fontaine-lès-Dijon, la Galerie La Source accueille jusqu’au 14 février l’artiste Christine Curtenelle. Du mercredi au dimanche compris, 15h30-18h30.
Vous ne la connaissez sans doute pas. Jeune femme frêle, sensible et modeste, elle a très peu exposé jusque là. Son travail est indéfinissable mais attachant. Des toiles abstraites, dont l’originalité repose sur d’étranges réseaux de lignes qui parcourent la peinture et semblent organiser l’ensemble. « C’est assez obsessionnel! Je m’accroche à ces traits! Ce sont mes repères! » avoue-t-elle en souriant.
Comme on est indécrottables, on cherche forcément des ressemblances, des références, des allusions, des évocations! Et nous voilà partis dans les idées de courbes de niveaux sur cartes, d’anneaux de croissance des arbres, de tissu cellulaire observé au microscope, de maillage, de strates, de fissures… Et tout cela est sûrement un peu vrai!!
Les fonds sont riches et travaillés, faits de couches successives de peinture, plus ou moins grattées. Mais aucune impression d’épaisseur, de lourdeur. Christine Curtenelle a la touche légère, la couleur douce et nuancée, la transparence fréquente.
Et ses fameuses lignes ne sont pas de simples traits tracés à la va-vite. Eux-aussi sont travaillés. Parfois, on croit voir une empreinte de ficelle ou de fil de fer rouillé. La surface picturale est intéressante par elle-même mais, grâce à ces fins petits rails, elle prend une signification autre, une vie et un mouvement extraordinaires. Le regard se laisse guider.
Si l’on en croit le titre de l’exposition « In », on est à l’intérieur… Intérieur de la matière. Intérieur du végétal, du minéral, de l’organique. Mais aussi, intérieur de la pensée, de l’émotion. C’est sûr, on est « dedans ». Dans quelque chose d’habité. « Je travaille sur ce qui ne se voit pas. Je cherche à traverser les apparences » dit Christine Curtenelle.
Il va falloir que cette artiste avance encore dans ce sens, approfondisse (et affine à la fois ) sa recherche…
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