Quelle bonne idée que d'avoir créé ce « Samu de l’environnement » ! Comme son nom l'indique, c'est une structure prête à intervenir 24h/24 pour mesurer en urgence le degré de pollution de l’air, de l’eau et du sol. Pour l'instant, ce SAMU n'officie qu'en Alsace puisqu'il est le fruit du rête du Dr Fariborz Livardjani, toxicologue à l'hôpital civil de Strasbourg.
Le véhicule du Samu de l’environnement est ainsi équipé d’un PHmètre, d’un turbidimètre, d’un incubateur, d’un ordinateur... le tout alimenté par des panneaux solaires installés sur le toit, et permet d’analyser 150 paramètres environnementaux différents. « Mon idée était de créer un nouveau concept de diagnostic écologique qui allie les données sur la terre, l’eau et l’air, recueillies en un minimum de temps, grâce à une structure mobile qui puisse être utilisée dans l’urgence.» « La rapidité d’intervention du Samu donne une occasion unique de connaître l’origine d’une pollution éventuelle et, le cas échéant, d’intenter une action en justice contre le pollueur. »
Mais ce SAMU ne fait pas que de l'urgence de détecter des pollutions ponctuelles pour mieux répercuter les responsabilités, puisqu'il travaille aussi sur des missions de prévention et de suivi. Lancé en juin 2003 par 9 spécialistes, il intervient pout les industries, les médecins du travail ainsi que les pouvoirs publics. Son utilité a été prouvée et éprouvée, mais reste à pérenniser ce type de projet : « Chacune de nos interventions nous coûte 2 500 euros, alors que nous la facturons 500 euros. Nous ne pourrons subsister sans subventions publiques. »
Même si on peut considérer la mission de ce SAMU comme service public, le paradoxe vient du fait qu'elle a dû se créer sous forme de société privée. Des investisseurs se sont forcément montrés intéressés mais le fondateur refuse de le voir bifurquer vers un pur business...
Affaire à suivre...++ AD SCIENTIFIQUE