mercredi 27 janvier 2016- que, puisque, comme dit le proverbe, tous les chemins y mènent, on peut imaginer aller de Berck à Rome. Pourquoi partir de Berck ? Un, parce qu'il faut bien choisir une ville de départ, et, deux, pour l'onomatopée qui peut donner envie de s’enfuir. Étudions le chemin, ou plutôt les chemins. On peut choisir le plus rapide, 15 heures et 55 minutes pour 1687 kilomètres, ou se dire qu'on va prendre le plus court, 1633 kilomètres, mais 21 heures et 18 minutes de trajet, ou vouloir passer voir Tatie Mimi ou Tonton Yoyo et rallonger le parcours. Quoi qu’il en soit, on ne sera sûr de rien en démarrant, car tout est aléatoire, tout peut arriver, un accident, un éboulement, des intempéries, une panne, ou une grève des taxis. Mais si on se rend compte qu'un chemin est vraiment mauvais, en l’ayant emprunté depuis 30 ans, prendra-t-on toujours le même sans cesse chaque fois et systématiquement ? Sans doute qu'à un moment donné on pourra se dire qu’on a fait une erreur et qu’il faut changer de route, non ? Est-ce que je pense aux gouvernements successifs et aux réponses inefficaces pour éradiquer le chômage ? La réponse est oui si vous lisez mes lignes et la réponse et oh ouiiiii si vous lisez entre mes lignes.
- qu’à l’aune de ces jours où certains mots obsolètes semblent férir à l’huis de sortie des dictionnaires ou des usages, passés au crible des chasseurs de désuétudes, en lice pour devenir champions de disparition prochaine, soudaine et définitive, sur sellette permanente, on pourrait béer en son for, maugréer et fulminer que ces mots-ci fussent plus abhorrés qu’adorés. Est-ce mon cas ? La réponse est oui si vous lisez mes lignes et la réponse et oh ouiiiii si vous lisez entre mes lignes.
- que les débats devraient commencer le 3 février à l’Assemblée. Députés et sénateurs se prononceront, ou s’écharperont, sur une réforme de la Constitution qui pourrait notamment permettre d’étendre la possibilité de déchoir un Français de sa nationalité. Rappelons, détail non inutile, que toute modification de la Constitution doit être approuvée par les trois cinquièmes des parlementaires, députés et sénateurs réunis, ce qui fait un certain nombre et même beaucoup diraient certains. Le projet de loi sera porté par le Premier Ministre en personne. Ce projet de loi est encore un peu flou, ça tâtonne, ça discute entre Matignon et l’Elysée, ça réfléchit, ça concocte, bref, on essaie de faire au mieux afin qu’il n’y ait pas de flop. Ça ne semble pas gagné d’avance ; on sera donc attentif. Qui serait concerné ? Pour être déchu de la nationalité française, il faut l’avoir acquise. C’est une réponse. Et puis, il faut aussi des motifs de condamnation. Eh oui ! Si certains s’inquiètent pour l’ensemble des binationaux, dont le nombre se situe entre 3 et 3,5 millions en France, Manuel Valls l’a admis lui-même, cela ne concernera qu’un nombre limité de personnes et sera surtout symbolique. Par exemple, seuls deux des auteurs des attentats du 13 novembre auraient perdu cette nationalité. On peut, aussi, se dire qu'il suffirait, bêtement, d'empêcher les attentats afin de ne pas avoir à punir ceux qui les commettraient. Est-ce que je vote pour cette option ? La réponse est oui si vous lisez mes lignes et la réponse et oh ouiiiii si vous lisez entre mes lignes.