Childish things
Saison 1, Episode 10/20
Diffusion vo: CBS – 18 janvier 2016
Le père de Win fait son entrée dans la série et il n’est pas très gentil. Pendant ce temps, Hank part à la recherche d’indices sur Maxwell Lord…
Supergirl est une série qui a beaucoup de problèmes. Et qui se rajoute une couche à chaque épisode. Cette semaine, tout va bien du coté de Win, pour une fois, et tout part en couilles pour le reste, avec au moins une belle progression du n’importe quoi pour arriver au facepalm d’anthologie en fin d’épisode. Soyons positifs, c’est déjà bien d’être aussi régulier.
Donc Win est en fait le fils de Toyman, alias Winslow Schott. Créé en 1943 par Don Cameron et Ed Dobrotka, il est un ennemi rattaché à Superman et ses titres affiliés. Enfin suivant la version puisque récemment, nous avons eu un Toyman adolescent japonais qui est plus un allié de Superman qu’un ennemi (créé par Joef Loeb et Ed McGuiness en 2002, voir par exemple l’arc sur la chute du président Luthor – Récemment republié par Urban Comics dans le tome 1 de Superman/Batman). Le personnage est principalement connu aujourd’hui grâce à sa version « marionette » de Superman la série animée de 1996.
Ici, la série se base sur la version classique pour en livrer une très proche, celle du fabricant de jouets viré qui cherche à se venger avec des jouets meurtriers. Et le personnage a un bon potentiel car il fait peur. Les jouets représentent l’innocence et il détourne cette image. Il n’a aucun super pouvoir, juste des petits jouets. On se dit que ça va être tranquille pépère et paf, on se retrouve coincée dans une boite pleine de sables mouvants. On peut faire beaucoup de choses avec ce personnage.
Sauf qu’ici, la série ne s’en sert que comme instrument pour développer Win. Toyman n’a pas vraiment d’existence par lui-même. Il est là pour creuser un poil le fiston et faire un parallèle plus ou moins heureux avec Kara qui a aussi grandi sans père. On retrouve là le gros défaut des séries du Berlanti-verse et c’est dommage qu’après 3 séries (Arrow, Flash et donc Supergirl), sa team ne soit pas fichue de donner des motivations propres aux méchants de la semaine.
Après, c’est plutôt bien développé du coté de Win. L’acteur fait très bien passer la déchirure qu’il ressent, hésitant entre protéger son père et le livrer aux autorités. Parce que même malgré tous ces crimes, Toyman reste son père et qu’il sait qu’au fond, à la base, il n’est pas méchant, ce sont les circonstances qui l’ont poussé sur cette voie.
Pendant ce temps, Hank et Alex veulent en savoir plus sur les projets de Maxou Lordounet et donc Alex choisit la voie de facilité en abusant des pouvoirs de Hank. Et si l’idée n’est pas mauvaise, l’exécution s’avère très poussive, principalement parce qu’ils sont très cons, notamment pour tout ce qui touche aux caméras de surveillance, que ça soit Hank phasant dans le couloir (oh ben merde, il y avait aussi une caméra dans la couloir ???) que cette pathétique fin avec la caméra « espion » sur le sac à main, grosse comme un poing et clignotante ! Mais bon sang, comment peut-on encore pondre des trucs comme ça au XXIè siècle ? Remarquez, on reste dans la régularité puisque Arrow avait aussi eu droit à ces caméras « espionnes » immenses et clignotantes.
Sinon, dans le fond, c’est potentiellement intéressant mais on sent bien qu’il ne faut surtout pas aller trop vite. On apprend rien de neuf autour de la « malade » et des projets de Maxou. L’épisode se contente juste de mettre à niveau les « héros ». Si au moins il y avait eu un meilleur développement autour des pouvoirs de Hank dont il ne faut pas abuser. Mais non. Il gronchonne une fois et pouf, vas-y que je te les utilise à tout va. Même Power Rangers SPD avait mieux géré une intrigue similaire, lorsque le chef de la SPD avait obtenu ses pouvoirs de ranger argenté et que les rangers de base ne se reposaient plus que sur lui car plus fort et plus expérimenté.
Pendant ce temps, Kara dérive d’une intrigue à l’autre, semblant perdue. Il faut dire qu’elle n’est pas aidée par le contexte et l’intro où Hank veut lui apprendre à « voler » plombe d’entrée tout le truc.
Mon impression :
Il y avait beaucoup de potentiel, malheureusement l’écriture est toujours aussi maladroite et ne sait pas saisir les bonnes opportunités d’intrigues qui se présente. Comme trop souvent, le potentiel est là mais il est inexploité.