La fausse redistribution des richesses en France

Publié le 11 juin 2008 par Antisocial
Un an après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, la France n’a pas encore fait sa mue, consistant en une réduction drastique des prélèvements obligatoires pour redynamiser son économie.
Disqualifié par tous les pays développés, le système de la redistribution des richesses par l’Etat continue de sévir en France. Il y a atteint le paroxysme de l’absurdité, comme le démontre Alain Mathieu dans son livre.
L’Etat est censé redistribuer de deux façons : par les prélèvements obligatoires - les impôts et les cotisations sociales - en  prélevant davantage sur les riches que sur les pauvres, et par des allocations, versées de préférence aux pauvres.
Alain Mathieu révèle que ni les prélèvements obligatoires  ni  les allocations ne sont, en France, réellement redistributifs. Depuis des années, les dépenses sociales augmentent sans cesse - la France leur consacre actuellement environ 30 % de sa production (PIB) - sans que la pauvreté diminue.
Qu’est-ce qu’un pauvre ?
Selon l’Observatoire national de la pauvreté, celui dont les revenus sont inférieurs à la moitié du revenu médian.
Les pauvres constituent 6,3 % de la population. La moitié environ de leurs revenus proviennent des transferts sociaux. « On peut ainsi calculer, explique Alain Mathieu, que les allocations versées à ces 6,3 % de la population sont inférieures à 3,8 % du total des transferts sociaux. Autrement dit, la part des pauvres dans les transferts sociaux est nettement inférieure à leur part dans la population ! »
En outre, les prélèvements obligatoires frappent davantage les pauvres - en proportion de leurs revenus - que les autres. Excepté 13% des Français payant des montants importants d’impôt sur le revenu et, pour certains d’entre eux, l’ISF.
La France est malade de sa redistribution, due à la l’hypertrophie d’un Etat se mêlant de tout, comme dans les régimes totalitaires. Le pays ploie sous le nombre des fonctionnaires, qui collectionnent les privilèges : salaires et retraites élevés, horaires de travail légers, avantages annexes, irresponsabilité, immobilité, connivence élus-syndicats-fonctionnaires, refus du contrôle des dépenses…
Alain Mathieu souligne que réduire la pauvreté, ce n’est pas réduire les inégalités économiques, sources de dynamisme. « Le but n’est pas d’appauvrir les riches, mais d’enrichir les pauvres. », dit-il. Il s’agit de diminuer le chômage en diminuant la dépense publique. La redistribution par l’Etat est un mythe qui gonfle les effectifs des fonctionnaires et la dépense publique, pousse à la fraude, augmente le chômage, et ne diminue pas la pauvreté.