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PSYCHO: Faire la part des choses, un signe de sensibilité ou à d'indécision? – Journal of Personality and Social Psychology

Publié le 26 janvier 2016 par Santelog @santelog

PSYCHO: Faire la part des choses, un signe de sensibilité ou à d'indécision? – Journal of Personality and Social PsychologyCette étude de l’Université de Waterloo pourra rassurer ceux qui hésitent, parfois, avant de se forger une opinion et/ou de prendre une décision. Eprouver des émotions mitigées serait plutôt le signe d’une complexité voire d’une richesse émotionnelle et non de l’indécision, conclut cette étude de l’Université de Waterloo. Ensuite, l’environnement culturel a certainement une grande influence sur le mode de jugement porté, mitigé, ou tout bon ou tout mauvais. Enfin, éprouver face à des situations délicates des sentiments partagés est plutôt le signe d’une meilleure prise en compte des autres.

De précédentes études ont associé une complexité émotionnelle réduite à une capacité elle-aussi réduite de contrôle des émotions et un risque plus élevé de dépression. Ces travaux de l’Université de Waterloo qui ont porté sur la manière dont 16 cultures peuvent influencer notre mode d’analyse d’une situation, comme discutable, ou au contraire bonne ou mauvaise, confirment que les sentiments partagés sont plutôt le signe d’un esprit émotionnellement riche…et finalement équilibré.

Pourtant une vision partagée va plutôt à l’inverse dans nos pays occidentaux : avoir des sentiments mitigés n’est pas forcément  » vu  » comme souhaitable et fréquemment analysé comme un signe d’indécision voire de faiblesse, explique l’auteur principal, Igor Grossmann, professeur au Département de psychologie de Waterloo. Pourtant, occidentaux et non-occidentaux qui éprouvent et présentent des sentiments mitigés sont mieux en mesure de faire la part des choses et de vivre leur vie de manière riche et équilibrée sur le plan émotionnel.

3 études ont été menées, dont une a évalué, via un logiciel d’analyse de texte, la prévalence des expressions  » émotionnelles  » dans les contenus d’1,3 million de sites Web et de blogs anglosaxons. Les 2 autres études ont porté sur les façons dont les gens communiquent leurs émotions à travers une gamme d’expériences quotidiennes, analysé les situations donnant lieu à des sentiments mitigés, et regardé si finalement ces situations étaient plutôt vécues comme des expériences positives ou négatives (déclaratif). Globalement, l’analyse montre que savoir faire la part des choses et ne pas voir  » tout blanc  » ou  » tout noir  » est plutôt l’expression,

·   d’une richesse et d’un équilibre émotionnel,

·   et de l’intérêt porté aux autres plutôt qu’à soi-même.

La culture pèse aussi sur notre mode d’analyse, bien sûr. Les auteurs remarquent ainsi que dans les cultures plus  » self-oriented  » comme au Canada, aux États-Unis, en Australie ou au Royaume-Uni, les réactions sont en général moins émotionnellement complexes et plus tranchées que dans d’autres cultures plus axées sur les autres. C’est ainsi le cas dans certaines régions d’Asie et en Russie où face à une situation donnée, les émotions sont en général plus complexes.

La complexité émotionnelle est aussi une condition de la capacité à prendre en compte différents points de vue, concluent les auteurs.

Source: Journal of Personality and Social Psychology Jan, 2016 DOI: 10.1037/pspp0000084 Emotional Complexity: Clarifying Definitions and Cultural Correlates

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