Madam Secretary // Saison 2. Episode 7. You Say You Want a Revolution.
Quand Liz est déterminée, les choses sont forcément intéressantes alors qu’elle cherche dans cet épisode à lever l’embargo sur Cuba. Si ce n’est pas facile de convaincre tout le monde et d’avoir les votes de son côté, j’ai trouvé intéressant le fait que cette histoire soit aussi liée à l’actualité. Car il y a déjà eu une histoire cette année autour de l’embargo qui est en train de peu à peu disparaître. Cet épisode était parfaitement équilibré entre l’idée de Liz mais également tout ce que la série peut faire en parallèle autour des personnages. La série nous offre ainsi un divertissement assez efficace en son genre qui, sans trop sortir du lot, sait rester efficace et intelligent. Je comprends que Liz n’avait pas envie que Matt écrive le discours. Elle savait que la seule raison qui pourrait le pousser à faire ce discours serait car c’est un moment historique et elle veut de l’émotion. C’était une bonne chose que de voir Liz ne pas interrompre Matt une fois que ce dernier commence à écrire le discours et va plutôt lui demander de montrer ce qu’elle voulait voir. En parlant de Cuba, c’était extrêmement intelligent de la part de Liz de traiter cette histoire et de dire à quel point ce pourrait avoir de belles conséquences sur la Présidence de Dalton si jamais cet embargo était levé.
Par ailleurs, Craig va bien évidemment montrer tous les impacts négatifs de cette histoire. Cela reste assez sympathique dans son ensemble car cela permet aussi de confronter les points de vue. Cet épisode n’est pas forcément ce qui se fait de mieux dans Madam Secretary, mais en termes de cas de la semaine il reste efficace et intelligent. Tout au long de l’épisode on comprend que le point de vue de chacun est forcément très important, surtout quand un évènement historique pourrait bien se dérouler. Du point de vue de Craig, on sait de toute façon que ce dernier a toujours voulu mettre des battons dans les roues de Liz depuis le début. C’était quelque chose d’intéressant de voir un autre côté de Liz et de la voir tenter de séduire tout le monde afin que chacun vote contre l’embargo. Tout le monde sait que ce n’est que séduire des politiciens, mais la série fait le portrait de tout cela d’un point de vue presque humoristique. Ou en tout cas, de façon très légère. Madam Secretary prend de toute façon la politique à la légère et ne cherche pas à nous assommer de tout un tas de choses en tout genre. C’est donc une très bonne chose que de voir la saison aller dans cette direction. Les moments les plus historiques que Madam Secretary est en train de créer permettent aussi de voir à quel point chacun a envie de faire bouger les choses.
Je me demande si au fond Madam Secretary ne cherche pas à faire évoluer la politique de son pays ou encore de montrer que l’évolution est possible. Que lever l’embargo est possible par exemple. C’est ce genre de choses qui font aussi le succès de cette série. Au delà de ça, cet épisode cherche aussi à montrer que tout n’est pas aussi facile que l’on ne pourrait le croire. La discussion avec Liz à la fin de l’épisode suggère encore une fois que des conséquences vont devoir être tenues et gérées. J’aime bien la façon dont chaque acte semble avoir des conséquences disproportionnées. Alors que Madam Secretary doit gérer l’histoire de la Russie, et là maintenant de Cuba, elle est sur tous les fronts. Elle a même été sur ceux de Daesh dans l’épisode précédent (on suppose que l’épisode précédent aurait été déprogrammée s’il avait été diffusé ce soir là). Par ailleurs, faire des références à Gunsmoke (une série des années 50) c’est peut-être loin des références geek que peuvent faire certaines séries mais cela reste assez sympathique là aussi d’un tout autre point de vue. Finalement, Madam Secretary délivre ici un assez bon épisode qui sait délivrer de bonnes choses sans un trop besoin de surprises.
Note : 5.5/10. En bref, Cuba libre.