Au niveau du scénario, l’album est découpé en vingt-quatre petits chapitres, tous consacrés à une période de fête ou à un moment particulier de l’année. De Noël à Halloween, en passant par Pâques, Thanksgiving, la Saint-Valentin, la Saint-Patrick, les fêtes des pères et des mères, le Cinco de Mayo, la Fête Nationale, le nouvel an chinois ou encore le Comic-Con de Gotham, Dustin Nguyen ne rate pas une seule occasion du calendrier US pour réunir les personnages de Gotham et proposer une histoire courte sur le sujet.
Passant d’un Pingouin confronté aux dindes de Thanksgiving à un Robin s’attaquant aux gamins déguisés en super-vilains pendant la fête d’Halloween, l’auteur joue pleinement la carte de l’humour, que ce soit à travers des situations cocasses, des vannes bien placées ou des dialogues décalés. L’impertinence liée au personnage de Damian Wayne est à ce titre utilisée de manière très efficace. Malgré cette vision décalée, l’auteur parvient à rester au plus près des différents personnages, offrant ainsi une approche caricaturale particulièrement respectueuse. Les nombreuses références et clins d’œil à la mythologie de l’homme chauve-souris prouvent d’ailleurs qu’il adore l’univers de Batman.
Par contre, ça ne risque pas de plaire à tout le monde. Si vous n’accrochez pas au style graphique « Super Deformed », je vous invite déjà à passer votre chemin. Si, comme moi, vous n’êtes pas friand de récits courts jouant principalement la carte de l’humour et que vous préférez l’univers sombre de Batman, vous aurez du mal avec certains chapitres qui sont moins réussis que d’autres. Personnellement, je suis très fan du graphisme et j’aime assez l’aspect référentiel, mais après trois/quatre chapitres j’ai ma dose. Je suis donc incapable de lire cet album d’un seul coup… chose rare chez moi !
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