Traditionnellement, dans les usines aéronautiques, les pièces des contacteurs électriques constituées de cuivre étaient assemblées à l'aide d'une flamme (brasage) pour réaliser des raccordements. Cette flamme provenait de la combustion d'acétylène ou de propane, gaz historiquement distribués en bouteilles et stockés sous pression.
L'innovation apportée par Bulane, entreprise Montpelliéraine menée par Nicolas Jerez et son équipe, experts en électrochimie, électronique et électrotechnique, est une alternative efficace sur le plan énergétique qui permet non plus de se procurer du gaz provenant de bouteilles de gaz fossiles classiques mais d'un générateur de gaz (hydrogène et oxygène), sans carbone et sans CO2 émettant à la demande une flamme propre et d'une grande précision. Une flamme de 2500 degrés, très performante sur le plan thermique, dépourvue à 95% de carbone, et très appréciée du secteur aéronautique et spatial pour sa qualité. Une flamme d'hydrogène issue de la décomposition de l'eau par électrolyse et de l'électricité.
Ce qui est nouveau c'est de sortir du schéma de consommation de gaz en bouteille réduisant ainsi les risques et augmentant la sécurité, et sa fourniture en flux tendus représente de belles économies. L'innovation la plus pointue et développée en partenariat avec le CNRS réside dans une technique unique, appelée DYOMIX, intégrant des matériaux d'électrodes permettant un rendement efficace, un design et une partie électronique de puissance et de pilotage innovants. Le résultat : une flamme de très grande qualité et de très grande précision, et permettant de limiter certains phénomènes d'oxydation.
Bulane a aussi bien déclaré sa flamme dans le génie climatique, et l'utilise aussi pour concevoir et braser les pièces des bus, des tramway, des systèmes de réfrigération de la grande distribution, en France et en Europe.
Bon vol à Bulane, qui a réussi à créer une nouvelle flamme, porteuse d'espoir pour la protection de l'environnement.
Nadia Didelot - AeroMorning