Les chercheurs ont utilisé des microsphères de polymère pour introduire une molécule de microARN dans les cellules osseuses existantes de manière à déclencher les processus de guérison et de renforcement osseux chez ces cellules. Bref, expliquent les chercheurs ces microARN vont jouer le rôle de superviseurs ordonnant de commencer la construction d’un nouveau chantier de renforcement…de l’os.
"L’astuce" est que la technique, en mobilisant des cellules existantes pour réparer les lésions, évite l’introduction de cellules étrangères et donc limite le risque de rejet et de tumeurs. Une fois le microARN libéré, son effet va durer jusqu’à un mois ou plus.
Le défi des microARN : alors que la difficulté est de passer la forteresse de la paroi cellulaire, ici, avec la sphère de polymère, le microARN pénètre facilement la cellule et peut être délivré à l’intérieur de la cellule.
C’est donc une toute nouvelle technologie de réparation osseuse qui peut trouver de nombreuses applications, dans de nombreux domaines : en dentisterie, pour combler des caries dentaires ou favoriser la croissance osseuse chez les patients recevant des implants, en chirurgie osseuse ou articulaire, ou, simplement pour traiter l’ostéoporose. Ici, les chercheurs en apportent la preuve de concept sur des souris modèles d’ostéoporose.
Source: Nature Communications Jan, 2016 Cell-Free 3D Scaffold with Two-Stage Delivery of miRNA-26a to Regenerate Critical Sized Bone Defects