j’écris pour votre solitude ce soir
mes mots n’atteignent pas la surface de l’eau
rien ne bouge au fond des yeux
nul ne remue dans la ville interne
nulle racine ne prolonge sa soif
aucun or glacé ne souffle sur le fleuve
mais la rive basse luit dans ses rails mouillés
ses silos et le mica lunaire de ses comptoirs
vous êtes seul à chercher des mains votre oubli
(mais aucune hésitation pour cette absence)