De qui parle-t-on ? :
Quatuor féminin britannique, actif depuis 2011, composé de Jehnny Beth, Ayse Hassan, Gemma Thompson et Fay Milton.
De quoi parle-t-on ? :
Rock puissant et enlevé qui oscille entre Post-punk et Heavy-metal.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Musique type pour la pratique du Air guitar et du Headbanging.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut assimiler la violence de ce rock avant d’apprécier les mélodies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cette sauvagerie à outrance fera fuir tout auditeur non averti.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Peut-être écouté en format compressé, mais attention au mal de tête lors d’un martèlement répété dans un casque audio.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Dans le flot de souvenirs qui remontent à la surface depuis l’annonce de la disparition de Lemmy Kilmister, il en est un qui colle parfaitement à la peau des Savages. Au début des années 80, le leader de Motörhead frayait souvent avec un autre combo féminin à la violence démesurée, Girlschool. Ce nom ne vous dit certainement rien aujourd’hui mais le groupe de Kim McAulife et Enid Williams était un des fleurons du mouvement de la New Wave Of British Heavy-Metal (NWOBHM). La musique des Savages, parfois très proche du métal eighties, rend, peut-être inconsciemment, un très bel hommage à ce groupe aujourd’hui oublié.
Le brulot The answer ouvre Adore life dans la belle continuité barbare du précédent opus, Silence yourself. Evil met en retrait le rock lourd pour laisser place à la force mélodique et… pop des britanniques. D’autres titres laissent encore transparaitre une certaine volonté d’apaisement musical, Slowing down the world ou Surrender par exemple. A contrario, on frôle le Speed-metal sur le monstrueux T.I.W.I.G. et l’orgie bruitiste sur le puissant I need something new. Le chant de furie de Jehnny Beth est omniprésent mais il sait devenir plus suave et jouer de variations comme sur les balades Adore ou Mechanics.
Le point rageur visible sur la pochette d’Adore life est sans ambiguïté, les filles de Savages ne dévient pas encore de ce rock sans concession. Elles s’arrogent simplement le droit, sur une poignée de morceaux, de tenter une autre voie moins violente qui s’impose comme un désir d’évolution et un passage obligé vers une plus grande originalité.