Que prenne fin l’exil en la terre étrangère !
Non de ceux qui sont étrangers sur une terre étrangère,
ni étrangers parmi les étrangers,
étranger pour lui-même,
car l’homme n’est pas chez lui sur cette terre,
étranger où qu’il aille,
cette terre n’est pas à lui, avec ses lèvres de sel,
ses entrailles de métaux bouillants, sa laitance de pétrole,
ses yeux de pierre ponce
et cette pression vivace qui gonfle ses seins et les vide
– cette terre n’est pas à lui
les poissons sans oreilles ni les oiseaux sans langue,
ni la lumière lisse du bonheur,
les choses de…