The Blacklist // Saison 3. Episode 11. Mr. Gregory Devry.
Parfois, ce qui fonctionne le mieux dans une série comme The Blacklist, ce sont les vieux pots. Car après tout, c’est dans ces vieux pots que l’on fait les meilleures confitures. Après le double épisode sur le Directeur, ce dont j’avais peur c’est que The Blacklist perde complètement son rythme et fasse des choses désintéressée d’une volonté de donner un second souffle à la série. La première partie de la saison a tellement préparé cette seconde partie de saison qu’il fallait bien que cela soit pour quelque chose d’efficace et pas un retour à la formule ultra classique jusque là utilisée. Ce que je trouve d’intéressant avec The Blacklist dans cet épisode c’est la façon dont l’univers est utilisé afin de rappeler qu’il peut y avoir énormément de surprises, notamment d’un point de vue des twists qu’elle nous dégote. Et si le Red que l’on suit depuis le début de la série n’était qu’un imposteur ? Après tout, cela aurait pu être plausible mais James Spader démontre qu’il a surtout plus d’un tour dans son sac. Cet épisode est une ode à sa prestation, toujours aussi jouissive soit-elle. Si le twist aurait été brillant et aurait drastiquement changé la vision que l’on a de The Blacklist depuis le départ, cela aurait été aussi complètement remettre en question la série, la place de Red et tout un tas d’autres choses.
Par chance, la série choisi de ne pas trop changer nos habitudes non plus. Pourtant, elle nous proposer des choses nouvelles, avec une supercherie créée spécialement pour cet épisode. Mais le concept du « et si » reste assez fascinant à mon goût. Cela a permis aussi à Jake Weber de jouer l’imposteur de Red (ou Fred pour Faux-Red, comme Red aime bien l’appeler). Jake Weber était vraiment parfait dans ce rôle là. Il fallait qu’il tienne la barre aux côtés de James Spader et ce n’était pas une tâche aussi aisée. Quoi qu’il en soit, rapidement la mécanique de l’épisode se met en place et l’action et les quelques dialogues savoureux de Red se mettent en place afin de nous faire passer un agréable moment. L’équipe du FBI a même commencé à se poser des questions sur Fred et le fait qu’il puisse être le vrai Red. Mais bon, si l’on a un peu de jugeote on comprend que The Blacklist peut pas nous balancer un tel twist, ce serait du suicide car ce serait une façon d’éliminer James Spader de la série une bonne fois pour toute.Peut-être que l’acteur ne serait pas contre mais il a l’air de tellement s’amuser avec son personnage pour le moment que l’on ne peut pas lui en vouloir pour autant.
Ce qui n’est cependant pas évident c’est de faire toute cet épisode sur Gregory Devry, de créer Fred, de confronter Red à ce qui est son imposteur, etc. L’épisode a quelque chose de bien rodé qui fonctionne au travers du développement personnage qui est fait mais ce n’est pas tout. Il y a toujours un peu plus à attendre là aussi de toute façon. Cet épisode était en tout cas le parfait épisode pour reprendre les hostilités après l’arc de la cavale de Red et Liz. Cela permet de se replonger dans les cas de la semaine sans pour autant que cela soit fait avec la mécanique la plus bancale et basique de la série. The Blacklist s’est vraiment reprise en main cette année après une saison 2 assez problématique, tant dans la forme que dans le fond. Ici, l’ensemble fonctionne suffisamment bien et l’on a surtout une envie : revenir.
Note : 7/10. En bref, c’est rythmé et surprenant. Un épisode qui fonctionne comme sur des roulettes.