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Critiques Séries : Baskets. Saison 1. Pilot.

Publié le 23 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Baskets // Saison 1. Episode 1. Renoir (Pilot).


Avant de découvrir Chocolat au cinéma prochainement, nous avons FX qui nous dégote une toute nouvelle série sur l’une de mes plus grandes phobies : un clown. Créée par Zack Galifianakis, Louis C.K. (Louie) et Jonathan Krisel (Tim and Eric Awesome Show, Check it Out ! with Dr. Steve Brule), cette comédie est assez loin de ce que j’avais imaginé. Le premier fait est que cette série s’inscrit parfaitement dans la lignée des séries proposées par FX et notamment Louie. Cela parle ici d’une certaine forme de dépression intérieure et dans un sens c’est peut-être ce qu’il y a de plus. Ce premier épisode est la preuve qu’au fond Baskets peut être quelque chose de brillant et ce même si ma coulrophobie pourrait à terme me jouer des tours et ainsi me laisser un avis assez déçu de Baskets. Mais quoi qu’il en soit, pour le moment ce n’est clairement pas prévu. C’est aussi une série sur un monde dépressif, qui a énormément de mal à vivre ses rêves alors qu’un homme, décide justement de tout laisser tomber afin de vivre son rêve : celui de devenir clown. Le fait que le pilote se déroule en partie à Paris est forcément là aussi une très bonne idée (même si le Paris de Baskets est peut-être un peu too-much à mon goût, cela participe au kitch général de l’ambiance de cette série).

Dans un monde régi par l'intérêt des entreprises et l'homogénisation de la société, un homme ose suivre son rêve pour devenir clown.

Zack Galifianakis (Very Bad Trip) méritait bien une série de cet acabit là. Après avoir été médecin légiste dans Tru Calling il y a de ça des années, il a ici l’occasion de démontrer une autre facette de son talent et pas des moindre. Pourtant, Chip Baskets, le personnage qu’il incarne, n’est pas facile à apprécier. On retrouve donc Chip au Collège des Clowns à Paris où il échoue car il ne parle pas un traitre mot de français, mais l’on va également suivre notre héros là d’où il vient, à Bakersfield en Californie où il va prendre un job de clown rodéo. C’est tout de même sacrément perché par moment comme série mais elle développe quelque chose de sincère avec des motivations assez touchantes. Nous allons alors rencontrer la famille de Chip : sa mère Mom Baskets (incarnée par une Louie Anderson absolument fabuleuse) et son frère, Dale Baskets (aussi incarné par Galifianakis). Les scènes qui s’enchaînent se font avec beaucoup de simplicité et de fluidité. Il y a des éléments qui rappellent des films de Charlie Chaplin et du cinéma muet. Le coup du scooter et de l’abeille était parfait. Cela aurait très bien pu être un gag dans un film muet. Je suppose donc que l’inspiration de Baskets vient de là bas, de cette nostalgie d’un humour décomplexé où les artistes semblaient pouvoir vivre sans problème, et surtout sans que la société ne cherche à homogénéiser le tout.

« Renoir » est donc un épisode particulièrement fort, car il trouve aussi un équilibre juste entre ces moments de dérision absolument et puis des trucs beaucoup plus tragiques. C’est dans ce genre de moments que Baskets devient alors une tragédie humaine sur un homme malheureux. On pourrait presque croire qu’il a choisit d’être clown car un clown ce n’est pas triste. Mais l’ambiance dans laquelle la série fait évoluer le personnage (notamment le teint blafard de l’épisode, etc.) permet justement de mettre en scène cette dépression chronique que j’ai trouvé assez bien inspirée. J’ai hâte de voir la suite de la saison, et ce même si je ne sais pas si je vais pouvoir aller au bout sans faire des cauchemars. Chip est en tout cas un bon personnage, bourré de potentiel qui pourrait bien entendu se développer petit à petit. Je pense cependant que même si je trouve Baskets particulièrement drôle à certains moments tout en restant une série qui sait aussi être dramatique à sa façon. Mine de rien, Baskets sait briller par ses idées et je dois avouer que cela me plaît énormément. Mais Baskets n’est pas pour tout le monde, certains resteront hermétiques aux références et à l’ensemble.

Note : 8.5/10. En bref, une série parfois brillante, aux références bien utilisées, même si au fond c'est parfois un peu spécial.


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