Il y a une question que les fans de rock aujourd'hui se posent quand ils voient leurs étoiles s'éteindre, les unes après les autres. Aura-t-on, nous aussi, des légendes de la même envergure que David Bowie, Lou Reed et les autres ? Peut-être avons-nous trop la tête dans le guidon et pas assez de recul pour savoir quelle héritage laisseront nos Radiohead, nos Queens of The Stone Age. Mais il faut avoir la foi. Surtout quand on voit que Josh Homme s'associe aujourd'hui avec Iggy Pop pour un album, Post Pop Depression. Cet album est attendu pour le 18 mars et il a été enregistré dans le plus grand secret, dans le studio de Homme, à l'initiative de l'Iguane. Un beau jour il a envoyé un texto au leader de QOTSA en lui suggerant de, pourquoi pas, écrire quelques chansons ensemble. En deux mois, tout était prêt.
Dans l'aventure, ils ont embarqué le batteur d'Arctic Monkeys, Matt Helders et le guitariste de QOTSA, Dean Fertita. Voyons dans cet album, une espèce de passage de témoin, entre l'ancienne et la nouvelle génération de rock. Mieux, voyons là un pied de nez, un gros fuck à ceux qui disent que, de toute manière, le rock est mort. Non il ne l'est pas. Pas encore, pas tout de suite. Peut-être même jamais. Et Iggy Pop n'ont plus. Comme Bowie a donné un nouveau souffle à l'Iguane avec The Idiot et Lust For Lust, voilà que les meilleurs représentants du rock actuel emmènent Iggy Pop sur " un terrain où il n'est jamais allé ". Josh Homme plaisantera en disant que c'était le deal. Cependant quand on écoute le premier extrait de Post Pop Depression, " Gardenia " on a comme l'impression d'écouter la suite directe de Lust For Lust. Le fantôme de Bowie plane un peu au-dessus. Comme si Homme, Helders disait à Pop et Bowie : mec, on assure la réleve. T'inquiète. Voilà qui est réjouissant et qui donne encore plus de l'eau à la bouche.