Vous me voyez ici ravi de constater que les petits dictateurs municipaux ouvertement racistes du FN n’ont pas tous les droits. L’un d’entre eux, à Fréjus, David Rachline, a cru qu’il avait toute latitude pour s’opposer à un projet de mosquée lancé en 2011, dont le bâtiment, terminé au printemps 2015, avait pourtant obtenu l’avis favorable de la sous-commission départementale de sécurité en juin dernier. Malgré tout, il avait rejeté la demande d’autorisation d’ouverture. L’inauguration du bâtiment était donc bloquée par le maire Front national de la ville depuis l’été 2015. L’association qui gère la mosquée avait alors saisit le juge des référés, qui avait estimé le 17 septembre que le refus ne se fondait sur aucune base légale. L’élu avait donc quinze jours pour réexaminer la demande, ce qu’il a ignoré. Aussi, le Conseil d’Etat, saisi, a donc ordonné conformément à la loi, l’autorisation d’ouverture, se substituant au maire défaillant. Et pan dans les dents, Rachline. On ne peut pas être cadre d’un parti qui dénonce les prières de rue et, cynisme absolu, refuser aux musulmans, cible de leurs attaques obsessionnelles, un lieu de recueillement convenable. Vous voilà démasqués, les fâcheux, qui nuisez à la collectivité et à l’intérêt collectif.