:star: Carol de Todd Haynes
Date de sortie : 13 janvier 2016
Durée : 1h 58min
De : Todd Haynes
Avec : Cate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler
Genres : Drame, Romance
Nationalités : Britannique, AméricainSynopsis:
Dans le New York des années 1950, Thérèse, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.
Mon avis:
Quand Thérèse rencontre Carol, la première est vendeuse dans un grand magasin et la seconde en plein divorce. Entre les deux femmes, une alchimie particulière se crée dès les premiers regards. Pour Thérèse, cette attirance est inédite. La jeune femme timide et qui peine à s’affirmer ne s’épanouie ni dans son travail ni dans la relation de couple dans laquelle son fiancé veut l’enfermer. Pour Carol en conflit avec son mari, cette rencontre va être comme une bouffée d’air, hélas, éphémère.
Le casting choisi pour incarner ces deux femmes courageuses est parfait. L’actrice, Rooney Mara, a des faux airs d’Audrey Hepburn qui colle parfaitement à cette ambiance des années 50. Mais celle qui porte le film est l’inimitable Cate Blanchett, magistrale dans la peau de cette femme homosexuelle tiraillée entre son attirance pour les femmes et son rôle de mère d’une petite fille de quatre ans qu’on veut lui retirer.
Ce drame émouvant dans l’Amérique puritaine des années 50 met en lumière les choix douloureux auxquels étaient confrontés ceux dont la sexualité ne rentrait pas dans les normes rigides d’une société pleine de préjugés. Etre fidèle à ce qu’elle est ou porter un masque pour garder sa fille, tel va être le choix douloureux de Carol. L’interprétation de l’actrice est ce point de vue remarquable. La très charismatique Cate Blanchett offre une palette d’émotions qui rend son personnage, en apparence froid, extrêmement touchant.
La réalisation est elle aussi très soignée. Beaucoup de silences dans ce drame intimiste, de pudeur, de regards échangés ou observateurs, mais chacun d’eux fait sens sans que les mots ou une quelconque voix off ne soient nécessaires. Le début peut être à ce titre un peu déstabilisant pour qui n’a pas l’habitude de ce genre de cinéma très visuel, tout en finesse et esthétique. Les mouvements de caméra, les plans-séquences sont le reflet des états d’âme des deux femmes. Très symboliques, ils rappellent très souvent le cinéma classique des années 50.
Ce drame saphique repose donc essentiellement sur les deux interprètes féminines et l’esthétique du film. Une belle histoire d’amour très juste et sans caricature. Les nombreux prix et nominations pour ce film sont largement justifiés.
Galerie photos
:star: Carol de Todd Haynes
Date de sortie : 13 janvier 2016
Durée : 1h 58min
De : Todd Haynes
Avec : Cate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler
Genres : Drame, Romance
Nationalités : Britannique, AméricainSynopsis:
Dans le New York des années 1950, Thérèse, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.
Mon avis:
Quand Thérèse rencontre Carol, la première est vendeuse dans un grand magasin et la seconde en plein divorce. Entre les deux femmes, une alchimie particulière se crée dès les premiers regards. Pour Thérèse, cette attirance est inédite. La jeune femme timide et qui peine à s’affirmer ne s’épanouie ni dans son travail ni dans la relation de couple dans laquelle son fiancé veut l’enfermer. Pour Carol en conflit avec son mari, cette rencontre va être comme une bouffée d’air, hélas, éphémère.
Le casting choisi pour incarner ces deux femmes courageuses est parfait. L’actrice, Rooney Mara, a des faux airs d’Audrey Hepburn qui colle parfaitement à cette ambiance des années 50. Mais celle qui porte le film est l’inimitable Cate Blanchett, magistrale dans la peau de cette femme homosexuelle tiraillée entre son attirance pour les femmes et son rôle de mère d’une petite fille de quatre ans qu’on veut lui retirer.
Ce drame émouvant dans l’Amérique puritaine des années 50 met en lumière les choix douloureux auxquels étaient confrontés ceux dont la sexualité ne rentrait pas dans les normes rigides d’une société pleine de préjugés. Etre fidèle à ce qu’elle est ou porter un masque pour garder sa fille, tel va être le choix douloureux de Carol. L’interprétation de l’actrice est ce point de vue remarquable. La très charismatique Cate Blanchett offre une palette d’émotions qui rend son personnage, en apparence froid, extrêmement touchant.
La réalisation est elle aussi très soignée. Beaucoup de silences dans ce drame intimiste, de pudeur, de regards échangés ou observateurs, mais chacun d’eux fait sens sans que les mots ou une quelconque voix off ne soient nécessaires. Le début peut être à ce titre un peu déstabilisant pour qui n’a pas l’habitude de ce genre de cinéma très visuel, tout en finesse et esthétique. Les mouvements de caméra, les plans-séquences sont le reflet des états d’âme des deux femmes. Très symboliques, ils rappellent très souvent le cinéma classique des années 50.
Ce drame saphique repose donc essentiellement sur les deux interprètes féminines et l’esthétique du film. Une belle histoire d’amour très juste et sans caricature. Les nombreux prix et nominations pour ce film sont largement justifiés.