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Le lien à nos parents

Par Blogespere @anaiseuverte

Je réponds aujourd’hui à une question :

« Bonjour, j’ai 52 ans et je ne parle plus à mon père depuis 2 ans. à l’aulne de mes 50 ans il m’a demandée de fêter mon anniversaire comme il l’avait prévu pour moi. J’ai refusé car cela ne correspondait pas à mon souhait . Depuis il a rompu le dialogue . Je l’ai rappelé 2 ou 3 fois pour avoir des nouvelles, une fois pour lui souhaiter mes vœux il y a 2 ans ; il m’a dit regretter ce qu’il avait fait , qu’il était content que j’appelle et j’ai pensé que la relation pouvait reprendre. Mais non, il n’a jamais rappelé. Le contexte familial est dense, père très violent dans mon enfance, alcoolique, tyrannique, mère alcoolique pour oublier les sévices. Il m’ a mise à la porte quand j’ai eu 18 ans car je ne voulais pas(déjà) lui obéir, c’est à dire travailler et lui donner mon salaire, entre autre… j’ai mis des années à lui pardonner , (des années d’accompagnements thérapeutique) de solitude, de désespérance, de cauchemars. J’ai repris une relation avec lui pendant de longues années; cela allait, même s’il avait parfois des crises de colère intense contre d’autres que moi. A 50 ans j’ai eu besoin d’en finir avec ma peur de lui dire non car je voulais être libre. J’ai eu des gros soucis de santé les années précédentes et j’ai réalisé que j’avais le droit de vivre maintenant. Mais voilà je culpabilise, je savais que si je disais non c’en serait fini. Et je ne sais pas comment orienter mon discours intérieur, que lire, pour m’éclairer et accepter que je ne le reverrai peut être jamais. Je me sens blessée, rejetée . Mais en même temps , libre ; Est-ce le prix à payer. Merci de votre écoute »

Merci  pour votre témoignage. Vous décrivez très bien comment il est parfois impossible de garder une bonne relation avec ses propres parents, surtout quand il y a eu de la maltraitance dans l’enfance.

Et probablement que la petite fille que vous étiez aurait encore besoin de l’approbation, de l’amour de son père. Sauf que l’adulte que vous êtes a compris, je crois, que cette approbation ne viendrait pas et que vous pouvez vivre sans.

Il n’y a que vous qui pouvez savoir si la relation avec votre père est bonne pour vous ou pas.

Ce qu’il serait possible de faire, c’est de continuer à rappeler le lien, comme vous avez pu le faire : en appelant ou en envoyant une carte pour les fêtes et les anniversaires. Ainsi, vous continuer à signifier, à lui et à vous-même que vous êtes bien sa fille, vous vous reliez à lui à certains moments de la vie. Vous n’êtes pas obligée de vous laisser définir par ses silences. Et vous n’êtes pas non plus obligée de conserver une relation suivie avec lui.

Ainsi, même si lui ne souhaite plus être en relation avec vous, vous pouvez maintenir un lien, symboliquement… à condition que ce soit bon pour vous, bien sûr, donc je vous invite à écouter ce qui est le plus juste pour vous.

Au-delà, et même si vous dites que vous avez fait des années de thérapie, il peut être judicieux de vous faire accompagner dans cette nouvelle étape de votre vie, si vous vous sentez en souffrance.

Je vous invite également à lire les articles que j’ai écrits sur la restitution symbolique, je pense que cette démarche pourrait vous aider à vous libérer des violences que vous avez reçues :

http://blog-espere.com/comment-faire-une-restitution-symbolique-avec-la-methode-espere/

Je vous recommande aussi de lire les livres d’Alice Miller, qui justement déculpabilisent les ex-enfants ayant été maltraités et ayant arrêté les relations avec leurs parents.

Vous pouvez lire « C’est pour ton bien » par exemple.

Je vous souhaite plein de bon dans votre vie.


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