La vie court à la mort
avec les pieds des hommes.
Elle s’ouvre à l’infini
avec la peau des fruits.
Si je n’abdique pas,
c’est à cause d’un loup,
d’une abeille,
d’un mot,
d’une vague odeur de menthe,
des sentiers d’herbe verte
qui prolongent mes jambes.
Je porte en moi les yeux
d’une femme très loin.
Je me nourris du pain des livres
et leurs miettes de lumière.
Un instant, une seconde,
la beauté passe et nous salue,
cela suffit pour continuer.
***
Jean-Marc La Frenière (né à Belœil, Québec en 1948)