Cinq rapporteurs des Nations unies spécialisés dans les droits de l'Homme ont estimé, mardi 19 janvier, que l'état d'urgence en vigueur en France depuis les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, ainsi que la loi sur la surveillance des communications électroniques " imposent des restrictions excessives et disproportionnées sur les libertés fondamentales ". [...] Ils " appellent les autorités françaises à ne pas prolonger l'état d'urgence au-delà du 26 février "... ( source)
Le Défenseur des Droits, pourtant vieux routard de droite bien connu (auquel à pourtant choisi de s'attaquer Cazeneuve, à propos du dossier des réfugiés de calais), dénonce lui aussi cet état de faits, au point de passer pour un dangereux gauchiste quand on met en parallèle son discours avec celui du gouvernement... Un exploit. C'est également l'avis de la Ligue des droits de l'homme (LDH), qui " estime que ce régime d'exception a déjà trop duré. Mardi 19 janvier, l'association a saisi le Conseil d'Etat pour demander la suspension de l'état d'urgence, sinon d'enjoindre au président de la République d'y mettre fin sans délai. Saisie en référé-liberté, la haute juridiction administrative a déjà fixé l'audience au mardi 26 janvier. " Et donc, à l'heure où " le Président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale a donné mercredi le top départ aux députés pour le dépôt des amendements au projet de révision constitutionnelle ", le gouvernement campera-t-il sur ses positions ultra-sécuritaires qu'un Bush n'aurait pas dénié ? Voudra-t-il avoir raison contre le reste du monde et une partie de son propre camp ? On peut s'en inquiéter quand on connait le degré de préoccupation démocratique et humaniste de Valls... Réponse à partir du 5 février, date à laquelle on pourra assister aux premiers débats sur le projet de révision constitutionnelle dans l'hémicycle.