Cette deuxième série est dominée par un vin pirate, qui est certes situé en Côte de Nuits et qui n'est pas un Premier Cru mais un Grand Cru. Le Charmes Chambertin 2006 de Dupont Tisserandot a tout à fait tenu son rang . J'ai évoqué hier la nécessité de mettre en carafe les vins qui n'ont pas atteint leur plateau de maturité avec l'exemple du Clos de La Maréchale 2005 de Jacques-Frédéric Mugnier, la dégustation le lendemain du Charmes Chambertin 2006 (restant de la carafe conservé à un température de 12,5°C) l'a confirmé. Le vin s'est brillamment goûté : une palette aromatique intense et complexe tant à l'olfaction qu'en bouche, une structure associant en milieu de bouche la puissance avec la grande élégance et le raffinement des tannins bien enrobés, une finale longue, harmonieuse, savoureuse, et très persistante. Un grand vin
Le deuxième vin « pirate » ( Beaune Marconnets 2002 d'Albert Morot) extrait par erreur de sa cave par un des participants s'est révélé être le moins bon de cette dégustation. La dégustation du lendemain a montré que les notes de cuir perçues à l'olfaction étaient devenues nettement animales ( brettanomycès possibles). Une bouteille possiblement déviante.
Côte de Beaune : Beaune Marconnets :Premier Cru :Albert Morot 2002
La robe est assez soutenue de couleur grenat avec des reflets orangés. Le bouquet ouvert évoque les cerises surannées, les épices douces, avec des notes de roses, de cuir et de champignons. La bouche est souple élégante dans sa première partie, les tannins fondus se trament dans un corps fuselé, assez plein, rehaussé de fruits plus frais. La finale est un peu plus austère, assez expressive (fruits , épices et notes florales, fraîche (acidité un peu vive) ; elle est ponctuée par des notes végétales et de cuir. Note plaisir 12, moyenne du groupe 14
Côte de Nuits : Dupont Tisserandot : Charmes Chambertin 2006
La robe est soutenue de couleur rubis à peine évoluée au bord du verre. Le nez est expressif et complexe avec des arômes de cerises noires, de léger cassis, de clou de girofle, de muscade, de pivoines, de violettes. L'attaque est charnue, très veloutée, le vin, doté de tannins fins et mûrs, se développe avec un corps d'une élégante puissance et profond souligné par d'intenses fruits épicés. La finale est longue, harmonieuse, d'un séduisant veloutée de texture et persistante, avec une petite pointe de végétal mûr. Note plaisir 17, moyenne du groupe 16,42
Cote de Nuits : Armelle et Bernard Rion : Nuits-Saint-Georges : Les Murgers : Premier Cru 2006
La robe est assez soutenue de teinte pourpre à rubis. L'olfaction, à l'aération reste discrète ( cerises , griottes, notes de roses), avec des notes d'élevage. La bouche de construction longiforme, est plus pleine dans un centre maintenu par des tannins plus fermes enrobés par une chair délicate rehaussé de fruits plus expressifs qu'à l'olfaction. La finale, d'une bonne allonge, est élancée, fraîche, assez aromatique, mais elle se resserre en ultime sensation avec une sensation d'élevage perceptible. Note plaisir 14,5, moyenne groupe 14,66
Posté par Daniel S à 00:01 - Vins de Bourgogne - Commentaires [0] - Permalien [#]